On se demande toujours ce qui a pris le Secrétaire général à la communication, Yakham Mbaye, d’annoncer une marche à la même date, au même endroit et à la même heure que le mouvement Y en a marre. Même s’il a été le premier à déposer une demande dans ce sens, ce qui est constant, c’est que c’est une réaction à l’annonce de la marche du mouvement « Y en a marre ». Estimant être dans son droit, et oubliant les conséquences que pourraient avoir une contre-manifestation dont l’autorisation était d’ailleurs hypothétique, il est resté sourd à l’appel du chef de l’Etat qui lui a demandé ainsi qu’à la Convergence des jeunesses républicaines de surseoir à leur velléité de marche.
C’est finalement, hier, qu’il a pu entendre raison après que les autorités du ministère de l’Intérieur auraient réussi à lui faire entendre raison. Ce qu’il faut dire, c’est qu’on n’aurait jamais dû en arriver là. Que les jeunes de la Cojer décident de contre-marcher passe encore, mais qu’un Secrétaire général à la Communication se croit obligé de répliquer à un mouvement, même contestataire, qui a parfaitement le droit de manifester, est surréaliste. Lorsqu’on occupe certaines fonctions, il faut savoir raison garder. Et l’entêtement de M. Mbaye à mener son projet ne le grandit pas et pourrait même produire l’effet contraire qu’il voulait infliger aux jeunes Y en marristes. Et si jamais la marche réussit, eh bien cela sonnera comme un désaveu et une défaite pour lui puisqu’il en avait fait une affaire personnelle.