Journaliste, il trempait sa plume dans l’encre de l’insulte, des menaces et révélations. C’est pour éviter qu’il lui en asperge davantage que le Président Macky, qu’il avait révélé travailler pour asseoir une « dynastie Faye Sall », s’était résolu à l’appeler au tour du banquet royal. Depuis Yakham Mbaye, puisque c’est de lui qu’il s’agit, ne tolère plus qu’on s’attaque à son nouveau maître, dont l’épouse et la marraine de ses ménages. C’est pourquoi l’ancien député Moussa Tine a subi son courroux, dont il risque de ne plus se relever politiquement. Ce proche complice du maire de Dakar tentant de politiser le détournement de deniers publics commis par celui-ci par le truchement de fausses facturations, avait soutenu à travers la presse : « Macky m’a saisi pour me demander de dire à Khalifa Sall de renoncer à sa candidature ». Outré par les propos de Tine, ancien numéro 2 du Jëf Jël aujourd’hui contesté à la tête de L’alliance démocratique Pencoo qu’il avait participé à créer en 2009 pour s’allier avec le candidat Khalifa Sall, Yakham a revêtu les habits de Goebbels, qui fut ministre de la Propagande du Führer Adolph Hitler, pour rappeler la fameuse phrase de cette voix du chef des Nazis : « Plus le mensonge est gros, plus il passe. Plus souvent il est répété, plus le peuple le croit ». Une technique que connaît le griot Yakham, puisque l’ayant appliquée des années durant pour le compte de ses anciens maîtres. C’est ainsi qu’il ne pouvait pas ne pas découvrir Moussa Tine, qui ne maîtrise pas cet art, comme lui. Autrement, c’est à cet exercice que Moussa Tine, auquel Khalifa Salla avait confié la gestion de l’or des ordures de Dakar, tente de s’employer. Pour Yakham, Moussa, qui a fini avec les ordures dans les poubelles du « boulanger de Dakar, s’avère ainsi être un « sacré bonimenteur ». Et pour une rare fois Yakham, le griot de Macky, n’a pas tort. Car le dossier qui a conduit Khalifa Sall en prison est tout en béton : il a prétexté des commandes fictives de riz, de mil et de lait pour puiser dans la Caisse d’avance plus de 2 milliards de francs Cfa. Ce qui ne peut être forcément que jugé comme détournement de deniers publics, faux et usage de faux. Moussa Tine qui essaye de le défendre est maintenant attendu à son tour pour édifier l’opinion sur la question que lui pose Yakham, le Secrétaire à la Propagande, pardon le communicateur traditionnel, excusez-nous à la Communication, pour rendre à César ce qui appartient à Yakham : que Moussa date et localise son échange avec le Président Macky Sall. C’est le minimum, pour ne pas répondre du délit de diffusion de fausses nouvelles en sus de complicité d’association de malfaiteurs avec son patron Khalifa Sall. C’est donc dire que Yakham a visé cette fois-ci juste et n’a pas raté Moussa Tine le menteur, enfariné par le boulanger de Dakar.
