Décidément, le président Gambien Yahya Jammeh l’a dure. Il n’a pas manqué de tancer le Sénégal sans le citer de faire partie des pays voisins qui veulent déstabiliser la Guinée Bissau en pillant ses ressources naturelles et d’inciter son homologue à réduire le pouvoir du Premier ministre.
Il n’a pas hésité à “monter” le président Bissau-Guinéen qui y a séjourné en tenant une brève entrevue avec les médias pro-gouvernementaux gambiens, rapporte Freedomnewspaper.
« Nous travaillons ensemble pour l’aider et aider les Bissau-guinéens à protéger leurs ressources naturelles. Le problème de la Guinéen Bissau, ce sont ses voisins… Car, beaucoup de pays autour de nous exploitent les ressources de la Guinée-Bissau, au détriment de la Guinée Bissau. Et je lui ai dit de dire non à ces derniers. Et il a dit non. C’est la raison pour laquelle ils veulent le déstabiliser, mais ils ne peuvent pas déstabiliser la Guinée-Bissau. De la même façon qu’ils ont échoué pendant vingt-deux ans à déstabiliser la Gambie. Il en sera ainsi de la Guinée-Bissau. (…). La relation entre la Guinée Bissau et la Gambie est cordiale et je ne vais pas croiser les bras et permettre à des voisins de la Guinée-Bissau de déstabiliser mon allié », a tonné le militaire président en course pour un 5ème mandat.
Sans l’air d’y toucher, des médias indépendants gambiens pensent qu’en parlant de pays voisins, la principale cible de Jammeh est le Sénégal et son président Macky Sall. Surtout quand il s’est mis à affirmer qu’il est « un voisin digne de confiance et fiable », et que « l’amitié de la Gambie avec la Guinée Bissau n’est pas fausse ». Le président Jammeh a plusieurs fois accusé le Sénégal de vouloir déstabiliser son pouvoir et d’héberger ses opposants qui fuient la Gambie.
Yahya Jammeh ne s’est pas arrêté en si bon chemin en conseillant toujours José Mario Vaz sur la gouvernance. Il lui a suggéré de « faire des réformes constitutionnelles, pour réduire les pouvoirs du Premier ministre ». Mister “Kanilaye” affirme que « le Premier ministre Bissau-guinéen a plus de pouvoirs que le président » et lui a conseillé la « réforme de l’appareil de sécurité de Bissau pour décourager toute forme de subversion ».
