Le mouvement « Y en marre » l’a très mauvaise contre le pouvoir en place. Après la décision du conseil constitutionnel de favoriser le vote avec toute pièce d’identification, le mouvement de se mettre dans tous ses états. Pour Fadel Barro et ses camarades, Macky Sall et son Gouvernement ont tout simplement échoué.
« C’est le seul mot pour décrire l’organisation des prochaines élections législatives par le régime de Macky Sall…on assiste à un pilotage à vue, au changement des règles du jeu avec le recours au conseil constitutionnel et à l’absence de consensus sur les différentes étapes de l’organisation des élections. Comment parler d’émergence si on n’est pas capable de fabriquer et de délivrer des cartes d’identité ? » s’offusquent-ils.
« Les Sénégalais croyaient avoir tourné la page des contentieux électoraux. Notre démocratie en prend un coup. Un des acquis les plus fondamentaux, le droit de vote, est sur le point d’être remis en cause. Le modèle démocratique sénégalais est comme une lumière dans la sous-région, souvent déstabilisée par les élections. Aujourd’hui, le régime de Macky Sall l’assombrit, mais nous ne laisserons pas faire. Nous sommes dégoûtés et révoltés, mais nous ne lâcherons pas prise » lit-on dans leur communiqué.
Mais assure le mouvement, malgré la situation chaotique et incertaine dans laquelle le régime a plongé le pays, et le doute qui plane sur la sincérité du scrutin, le risque réel de vol et de détournement des votes ne feront pas céder à la tentation de la violence et du chaos. Et tout porte à croire, affirme le mouvement que les dysfonctionnements notés procèdent d’une stratégie préméditée pour assurer une majorité parlementaire au parti au pouvoir.
« Ils nous ont méprisé ! Malgré tous ces manquements, l’Etat ne daigne même pas reconnaître ses responsabilités et présenter ses excuses aux Sénégalais. La marque de considération minimale aurait été la démission du ministre de l’intérieur. Cela n’a pas été fait » enrage t’il.
Pour finir, le mouvement a appelé les sénégalais à voter massivement, mais aussi être le garant de leur vote en surveillant le déroulement du scrutin « chacun à son niveau de responsabilité ».