L’affaire de la jeune fille morte à cause d’une négligence des médecins de l’hôpital de Pikine continue de susciter des commentaires.
Adama Faye, directeur adjoint de l’hôpital Aristide Le Dantec n’a pas mis de gants pour diagnostiquer la problématique de l’accueil dans les hôpitaux.
Pour lui, le mal est au sein des blouses blanches. « L’accueil au niveau des malades, le problème dans les structures, le mal est en nous. Nous devons nous soigner nous agents sanitaires. Parce qu’un malade bien accueilli est à moitié guéri.
Quand on accueille bien un malade, ce dernier gagne et le structure gagne parce qu’elle va développer moins de moyens pour la prise en charge», a souligné Adama Faye dans les colonnes du journal Vox Populi, lu par Actunet.net.
Aux yeux de ce dernier, l’accueil est «primordial», parce que, ajoute-t-il, le malade doit être mis au cœur du système.
L’ingénieur biologiste de révéler que malgré tous les moyens qui ont été mis en place, c’est plus un problème de comportement. «Même nous, agents de santé, quelques fois, nous sommes victimes de mauvais accueil dans certaines structures.
Pour Adama Faye, l’accueil favorise la corruption. «Le malade qui est là qui n’est pas bien accueilli a peur et se dit si je donne quelque chose, je vais être bien pris en charge. Il se met dans la tête que s’il n’a pas de contact là bas, il n’est pas bien accueilli», a-t-il souligné.
C’est pourquoi poursuit-il, le malade s’arme d’argent.