Xan D’Almeida: «Quand on tâtonne, les résultats tâtonnent aussi»

Xan D'Almeida: «Quand on tâtonne, les résultats tâtonnent aussi»

Leader tactique de l’équipe, Xan D’Almeida est de ceux qui ont réussi leur Afrobasket et terminé la compétition avec un goût d’inachevé. Après le match de la 3e place perdu contre la Tunisie, le meneur des «Lions» à parlé avec le coeur. Ses vérités sont toutes crues. 

 

Que pensez-vous de la quatrième place du Sénégal ?

 

C’est sûr que tout n’est pas à mettre à la poubelle. Ce n’était pas l’objectif qu’on s’était fixé. Nous avons perdu la troisième place et n’avons pas réussi à sauver les meubles. On va se remobiliser et voir la suite. Mais pour une équipe invitée, je trouve que ce n’est pas mal d’en arriver-là.

 

Comment vous jugez le tournoi ?

 

C’était bien. C’était un bon tournoi avec des équipes organisées. Ça évolue d’année en année. Ça devient plus important. Il y a des joueurs de haut niveau. Maintenant, c’est difficile de savoir qui va gagner. Après, nous n’avons pas donné assez pour gagner. On a fait quand même un bon tournoi dans l’ensemble. Mais on a des regrets.

 

Qu’est-ce qui explique la constance de l’Angola, selon vous ?

 

Ils sont plus organisés dans leurs infrastructures et dans leur organisation. Ils mettent les moyens pour gagner et il n’y a pas de secret. Quand vous mettez les moyens, vous gagnez. Quand tu tâtonnes,  les résultats tâtonnent aussi. Il y a des jours où ça va et d’autres où ça ne va pas. Quand tu es constant dans la préparation pendant tout le temps, ça paye à la fin. L’Angola a une manière de travailler. C’est un championnat qui marche très bien. Ils ont plein de choses qui avancent.

 

«Je ne sais pas du tout comment ça va se passer dans le futur»

 

Qu’est-ce qui manque au Sénégal ?

 

Il manque beaucoup de choses. Il manque les infrastructures et le professionnalisme. Ça se développe de plus en plus. D’année en année, ça va un peu mieux. Tout n’est pas à mettre dans la poubelle, mais il nous reste un faussé à remplir pour arriver au niveau de l’Angola.

 

Quel est votre avenir en Equipe nationale du Sénégal ?

 

Aujourd’hui, je ne sais pas. Je me concentre sur ce qui se passe aujourd’hui. Le reste, je ne sais pas. Franchement, la façon dont se passent les choses… Je ne sais pas du tout comment ça va se passer dans le futur. Pour l’instant, je ne peux pas me prononcer. On verra bien. Tout dépendra de comment je vais enchaîner mes saisons et comment le temps de jeu va être réparti. Il y a plein de choses qui rentrent en jeu. Après, il y a un tournoi préolympique. Je ne sais pas si tout le monde sera là. On a atteint l’objectif qui était de se qualifier à ce tournoi, mais après, on est déçu d’être à la 4e place.

 

Est-ce que vous vous sentez seul au poste de meneur ?

 

Je ne suis pas seul à la mène. Il y a des joueurs de haut niveau qui sont capables de jouer. Après, c’est une histoire de chance et de confiance du moment par rapport au coaching. Le coach fait son choix. C’est bien d’avoir un peu de repos, mais si le coach estime qu’il n’y a pas de repos, il n’y en a pas. Je donne tout ce que j’ai. Si je sens la fatigue, je demande le changement. Mais j’ai tenu le rythme. On verra dans les années à venir, mais il faut que les choses évoluent. Il faut que le Sénégal continue à performer. Et pour ça, il faut 12 joueurs compétitifs à n’importe quel moment, parce qu’on voit que les grandes équipes tournent à plusieurs, surtout pour une compétition comme ça. On va se reposer et voir l’année prochaine ce qui se passera.

 

Lobservateur

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