« Waly, tu est le meilleur ». L’intronisation est sortie des cœurs des mélomanes tout au long de la soirée que celui qui était jusque-là le « prince » de la musique sénégalaise animait le week-end dernier au Cices, qu’il avait rempli comme un œuf. Un jeu d’enfant pour Waly maintenant, puisqu’il l’avait fait quelques jours auparavant au Grand théâtre, Thiès et Louga, puis à Paris, au Dock Pullman. Waly a démontré qu’il est « le meilleur » aujourd’hui au Sénégal, parce que maintenant ses spectacles quadruplent en qualité et en quantité ceux de Youssou Ndour, le « roi du mablax » vieillissant et de plus en plus snobé pour son militantisme intéressé derrière le Président Macky Sall. Les spectacles de Waly drainent un monde fou, parce que ce chanteur devenu le plus populaire du pays est une bête de scène et jeune homme de son temps. Il y a également que sa magnifique voix a été agréablement liftée par les musiciens professionnels que sont le soliste Jimmy Mbaye et le bassiste et arrangeur Habib Faye. Ceux-là même qui avaient propulsé sur la scène internationale Youssou Ndour. Pour dire vrai, Waly l’a relégué au second plan. En atteste les entrées à un million de nos francs, celles pour les 3 Vip, pendant que You n’en avait qu’une, et les accessoires de dizaines de milliers de personnes. Et pour corser le tout, Waly a commencé à faire revenir des chanteurs talentueux, des anciens comme des jeunes. Son « farmarrer music » fera donc mal ; surtout que son label, managé par de jeunes génies sénégalais dans leurs domaines respectifs, vient d’assurer son indépendance avec l’acquisition de sono high tech, de lumières dernière génération et de podiums multifonctionnels. C’est donc dire que Waly ne se soucie plus de la couronne du « roi », parce que la sentant sur sa tête.