Apres plus de quatre mois sans eau, les populations de Wakhinane Nimzatt comptent organiser une marche pour se faire entendre des autorités.
« Beaucoup d’entre nous (les femmes de la localité) sont tombées malades, certaines ont la grippe, d’autres une fatigue chronique qui les a clouées au lit depuis des jours », soutient la dame Ndiaye Rokhaya Laye, habitante de la Cité Viviane.
Ainsi, ces différentes localités sont approvisionnées par des camions-citernes un jour sur quatre. Et pour les autres jours, ces braves dames parcourent les ruelles pour trouver de l’eau potable. Certaines dont le mari est véhiculé, s’équipent de bidon de 10 ou 20 litres pour s’approvisionner chez des proches.
« Ce n’est pas facile. Nous avons entendu les médiats en parler, de même que les réponses fournies par la Sde. On espérait qu’une solution allait être trouvée, mais rien. Aujourd’hui, c’est pire. Chez nous au quartier Ndiobène, c’est vers 3 heures du matin que l’eau arrive avec une pression très faible, qui ne peut pas te permettre de remplir 5 bassines.
Tu as juste maximum 30 minutes pour en profiter avant que l’eau ne reparte. Parfois nous les maris, nous sommes obligés de faire la nuit blanche pour attendre l’eau. Parce que nos femmes sont fatiguées. Certaines d’entre elles sont tombées malades. J’ai même une connaissance, la femme d’un ami, qui a fait un avortement et c’est dû aux efforts qu’elle fournissait depuis des mois » renseigne Pape Faye, un habitant de la Cité Comico. Sur ce, les populations interpellent le chef de l’Etat par rapport à ce problème qui leur tient à cœur.