Wade est un combattant hors pair. Et depuis 45 ans (1974-date de création de son parti, le PDS), il se bat sans relâche contre le pouvoir (sous Diouf et sous Macky) et contre les opposants (de 2000 à 2012). Et aujourd’hui malgré ses 93 ans, Abdoulaye Wade continue de se battre…Mais cette fois-ci pour son fils.
Karim au centre de tout…
Abdoulaye Wade a fait une déclaration dans laquelle il donne un ultimatum au président Macky. Il demande l’annulation de l’élection du 24 février 2019 qui devrait se tenir sans son fils Karim.
Et Wade se présente comme le réparateur du désordre alors qu’il n’est pas candidat. Le candidat recalé, c’est son fils. Et Wade demande la tenue d’une nouvelle élection avec tous les recalés dont son fils et Khalifa Sall. Ce dernier est actuellement en prison au Sénégal. Et son fils est au chaud à Doha, capitale du Qatar, avec sa femme et ses filles, en train de siroter un bon thé à la menthe au moment où son vieux père s’apprête à se battre pour lui.
Karim vaut-il la peine ?
Il a 50 ans et est bien portant. Il veut diriger le Sénégal mais il n’est pas courageux. Tous ceux qui veulent affronter le pouvoir sont sur le terrain. Sauf Karim. Seul un lâche peut abandonner son pauvre père de 93 ans au milieu d’un champ de bataille.
Wade doit se poser cette question avant d’engager la bataille : son fils vaut-il la peine d’engager ce combat qui pourrait entacher son parcours d’opposant historique et de chef d’état visionnaire ?