Assia Marie Pierre Preira, étudiante en tourisme rêvait d’aller en France pour continuer ses études. Mais son rêve l’a amenée tout droit à la maison d’arrêt de Mbour. C’est d’une voix calme qu’elle a narré le récit de son rêve avorté.
«J’étais assise dans le jardin qui jouxte notre établissement. Je disais à des amis que si je pouvais aller en France pour continuer mes études, ce serait vraiment bien. Un homme assis au loin de nous m’a interpellée. Il m’a dit que si je voulais voyager, il pouvais me faciliter toutes les démarches», explique la jeune fille. Elle poursuit: «Il m’a dit de lui donner 50.000 F CFA et qu’il allait tout régler. Il m’a remis des documents dont un passeport et une carte d’identité. Je lui ai fait remarquer que la photo et le nom sur les papiers n’étaient pas les miens. Mais, il m’assuré que ce n’était pas un problème, que beaucoup de gens voyage ainsi. Que personne ne se rendrait compte de rien», rapporte Enquête.
Assia n’a pas donc réfléchi aux conséquences que son acte pouvait lui valoir.
Elle s’est donc rendue à l’aéroport pour prendre le vol prévu. «Quand je suis arrivée sur les lieux, j’ai passé la première porte. C’est quand j’ai passée la seconde porte qu’on m’a interpellée», a-t-elle expliqué.
Effectivement, le juge a indiqué que les papiers portaient le nom de Marie Poignant. Le comble dans cette histoire est que la photo qui figure sur les pièces était celle d’une femme blanche ? lui a lancé le juge. «J’étais désemparée. Nous sommes restés des mois sans faire de cours à cause des grèves, alors j’ai voulu tenter ma chance», s’est-elle justifiée. Avant de demander la clémence du tribunal. « Je ne ferai plus. Je demande pardon. Je voulais aller continuer mes études», a-t-elle ajouté.
Finalement, le tribunal a rendu son verdict de 2 mois avec sursis.