Il y a une aberration dans la décision du Conseil constitutionnel de permettre aux électeurs de voter avec leur ancienne carte d’identité, leur ancienne carte d’électeur ou tout autre document pouvant les identifier. Car outre qu’il n’est pas évident qu’ils soient réellement inscrits s’ils n’ont pas encore reçu leur nouvelle carte, les nouveaux électeurs ne peuvent pas savoir dans quel bureau ils pourront voter car le lieu n’est pas indiqué sur le récépissé. Il est donc impossible de voter avec un récépissé car il aurait fallu pour cela connaître son lieu de vote et son bureau de vote. Ceci est donc une aberration. De plus, il n’est même pas sûr que tous les possesseurs de récépissé soient inscrits et auront leur sésame car il peut y avoir des erreurs ou des omissions lors de l’inscription, de sorte que l’électeur n’est même pas sûr que sa demande n’a pas été rejetée. Si c’est le cas et qu’il ne dispose pas d’une ancienne carte d’électeur, c’est un électeur de perdu non pas par sa faute mais par la défaillance d’un système. Auquel cas le récépissé n’aura pas de sens car la personne concernée ne recevra pas sa carte d’identité avant d’avoir formulé une demande de rectification et, à condition seulement qu’il sache que sa demande a été rejetée…
Ceux qui possèdent déjà une carte d’électeur et une ancienne carte d’identité pourraient rencontrer les mêmes difficultés s’ils n’ont pas reçu leur nouvelle carte car un grand nombre d’entre eux ne votent plus dans le même bureau. Par exemple un électeur qui avait l’habitude voter dans le bureau n°3 de son lieu de vote, se retrouve avec sa nouvelle carte à devoir voter au bureau n°6. Or si ce dernier n’a pas reçu sa nouvelle carte comment peut-il connaître son véritable bureau de vote ?
Quant à voter avec un permis de conduire, c’est la porte ouverte à toutes les fraudes possibles. Car non seulement les permis de conduire ne sont pas fiables tellement il en existe des faux, mais en plus même les banques refusent de payer un chèque lorsque vous leur présentez un tel document. Comment dans ces conditions le Conseil constitutionnel a-t-il pu donner un tel avis en sachant que ce sont des milliers d’électeurs qui seront lésés ?
TANGE TANDIAN ADMINISTRATEUR VIPEOPLES.NET