Courant janvier 2020, dans la nuit du 7 au 8, Aminata Sèye s’était rendue chez son ami Alain Plache à Ngaparou, avec deux canettes de Red Bull. A en croire Alain Plache, Aminata Sèye l’aurait drogué avant qu’il ne dorme profondément. Ainsi, la prévenue a profité de cette occasion pour ouvrir son armoire et emporter ses 17 millions de francs. C’est vers les coups de 5h du matin qu’il s’est réveillé et a vu sa chambre sens dessus-dessous. C’est dans ces circonstances qu’il a informé les gendarmes de Somone. «Personne ne peut accéder à ma chambre en mon absence. Après m’avoir drogué, elle a pris la clé de mon armoire et a volé mon argent. A mon réveil, ma tête était lourde comme une calebasse remplie», a-t-il soutenu.
Interrogée, Aminata Sèye a reconnu avoir subtilisé l’argent du Français. Mais, elle a catégoriquement réfuté la somme de 17 millions alléguée par le plaignant. Elle a déclaré avoir volé 4000 euros soit la somme de 2 millions 500 mille F. Aussi, elle jure n’avoir jamais drogué Alain Plache. Selon elle, le ressortissant français est tombé dans les bras de Morphée après avoir entretenu des relations sexuelles. Mais Alain Plache a réfuté ces propos. «Je n’ai jamais couché avec elle», a-t-il affirmé. Toujours dans ces explications, la prévenue soutient avoir quitté la chambre de Alain Plache vers 1h du matin pour se rendre à Guinaw-rail, chez son co-prévenu Moustapha, père de son enfant de 3 ans.
Malgré leurs contestations, l’avocat d’Alain Plache, Me Ibrahima Mbengue, a plaidé qu’ils soient reconnus coupables des faits qui leur sont reprochés. Sur ce, la robe noire a réclamé 20 millions à titre de dommages et intérêts. Le procureur a abondé dans le même sens et a sollicité que Aminata Sèye et Mamadou Moustapha Niass soient condamnés chacun à 3 ans de prison ferme. Mais, Me Abdoulaye Tall, dans sa plaidoirie, a demandé la relaxe de Mamadou Moustapha Niass parce que, dit-il, son client est cité injustement dans cette affaire. Ce, avant qu’il ne sollicite pour Aminata Sèye une application bienveillante de la loi. Délibéré le 24 février 2020.