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Avoir une fille, ça change tout dans la vie, et ça peut même bouleverser le fonctionnement des plus grandes entreprises. Deux chercheurs cités dans la revue scientifique Harvard Review viennent d’établir un lien entre les PDG qui ont une fille et le management éthique de leur société.
Henrik Cronqvist, de l’Université de Miami, et Frank Yu, de la China Europe International Business School, ont analysé les méthodes de 379 chefs d’entreprise américains, relatent les sites de Slate et de Terrafemina. Premier constat: il s’agit, à 96%, d’hommes.
Ensuite, les deux scientifiques ont découvert que les PDG qui étaient devenus parents d’une fille étaient 12% mieux notés que les autres en ce qui concerne la responsabilité sociétale. Ils investissaient également plus d’argent pour améliorer le traitement des femmes, des minorités et des personnes handicapées.
« Avoir une fille semble rendre plus sensibles les dirigeants de sociétés cotées en bourse aux États-Unis, particulièrement en ce qui concerne la responsabilité sociétale. Ils semblent s’intéresser plus aux autres, et pas seulement aux actionnaires », explique Henrik Cronqvist au Washington Post.
En moyenne, les PDG étudiés avaient plus de 55 ans. Leurs filles étaient donc déjà entrées sur le marché du travail. « Les patrons ayant des filles ont pu, par exemple, voir ces dernières victimes de discrimination sur le marché du travail, ce qui pourrait avoir un impact sur leur attitude au sujet de l’égalité. »
C’est ce qu’on appelle « l’hypothèse de socialisation féminine ». Si les parents influencent leurs enfants, l’inverse est aussi vrai. Il a été démontré que les députés américains qui ont une fille votent généralement pour plus de mesures destinées à défendre les droits des femmes. Les juges aussi deviennent plus progressistes lorsqu’ils deviennent parents d’une petite fille, indique Slate.