Voici l’islamophobe Ashin Wirathu l’homme qui est à l’origine du massacre des musulmans en Birmanie
Massacre des Rohingyas: qui sont les bouddhistes extrémistes qui pourraient transformer la Birmanie un nouveau Rwanda
Pourquoi tant de haine ?
Accusés de tous les maux de la Birmanie, qualifiés au mieux « d’immigrés illégaux », au pire de « chiens » et de « sous-hommes », les Rohingyas sont considérés par les moines Rakhines comme une menace pour l’identité birmane, la pureté raciale et la morale bouddhiste. Évoquant dans chacune de ses interventions des faits-divers atroces dont il impute la responsabilité aux musulmans birmans, Ashin Wirathu estime qu’ils « sont à l’origine des troubles qui déchirent le pays ». « L’islam est une religion de voleurs. Ils ne veulent pas la paix », explique-t-il encore.
En réalité, le mouvement ne prêche nullement les enseignements du Bouddha, note un journaliste du Asia Sentinel. « Dans tout le pays, on trouve des comités locaux du mouvement qui organisent des évènements, des sermons religieux et distribuent des CD, des livres et des tracts anti-musulmans », note-il encore. Les moines extrémistes, résume-t-il « dépeignent les musulmans comme des hommes haineux et dangereux qui épousent des femmes bouddhistes sans leur consentement et se sont donné pour mission d’étendre leur domination économique, politique et culturelle sur le monde. »
Un ultranationalisme que ne parvient pas à endiguer l’État birman. Mais essaie-t-il seulement? Si Thein Sein a promis une « tolérance zéro » pour ceux qui « alimentent ces haines ethniques », de nombreuses organisations s’inquiètent de l’action ambivalente des autorités. Human Rights Watch considère notamment que l’armée laisse faire, voire encourage les exactions. Après les violences survenues en 2012, le président birman avait ainsi estimé que la seule solution serait de les expulser vers « n’importe quel pays tiers qui les accepterait » ou de les regrouper dans des camps de réfugiés.