La fortune est-elle au bout des doigts ? Les métiers de la coiffure et de l’esthétiques font partie des secteurs d’activité les plus prospères aux Etats-Unis.
Essentiellement exercé par des Africaines dont plus de soixante pour cent de Sénégalaises à travers les cinquante états que compte le pays, ce métier est devenu au fil des ans, une véritable industrie, en permettant à certains de réaliser un rêve d’enfant : celui de devenir un jour, financièrement nanti. Il est vrai qu’à l’image d’autres activités dont le Sénégal reste un principal vivier tels que le commerce ou encore le « yellow cab » (non donné aux chauffeurs de taxi), les tresses peuvent être comptées parmi les activités classées saisonnières du fait d’une baisse de productivité pendant les mois de mai, juin et juillet, appelés « slow time ». Tout le contraire du « slow time », la bonne moisson ou « busy time » (février, mars, avril) comme son nom l’indique, est caractérisée par une abondance des recettes et un rythme de travail à fond la caisse jusqu’à ce que la fatigue…s’en suive. Ainsi donc un décor bien campé pour expliquer comment nos vaillantes lionnes se décarcassent pour devenir si riches. Parmi les connues : Aminata Dia, patronne du complexe SISTER AMINA HAIR BRAIDING, situé en plein cœur de Harlem et qui compte dans son effectif une vingtaine d’individus. Elle sera suivie dans cette marche victorieuse par Bineta Goudiaby. L’actrice-coiffeuse originaire de la Casamance, par ailleurs célibataire invétérée, niche dans un luxueux quartier de Murrieta en Californie où elle est assistée comme seule patronne de salon, par trois autres collaboratrices. Cap sur Tampa en Floride pour découvrir un autre monstre sacré de la coiffure dont le talent est reconnu de partout, y compris le Sénégal où elle a fait ses premières armes. Dior Thiam pour ne pas la nommer, est à la tête d’une entreprise du même nom , SALON DIOR INTERNATIONAL depuis bientôt deux décennies, aidée à cela par une dizaines de personnes dont parents et enfants. Fatoumata Mbow ou tout simplement Fa Mbow pointe en quatrième position. Les habitués des rencontres mondaines de la vieille époque de Dakar, peuvent se souvenir de cette autre icône de la coiffure dame et du make-up, pour avoir opposé une rude concurrence aux ténors actuels de la capitale sénégalaise. Fa, par ailleurs membre très influente de la communauté Tijaan aux Etats-Unis, sans tambour ni trompète, dirige son complexe FA SALON (Harlem), de main de maître avec un personnel très qualifié qui tourne autour d’un effectif compris entre huit à douze professionnels. Ndèye Astou Athie, KEUR ASTOU AFRICAN HAIR BRAIDING, l’une des plus anciennes, ferme la marche avec un empire riche de deux succursales, ( une à Washington DC et une autre à Silver Spring). L’ami de Youssou Ndour maintient toujours le cap malgré une traversée du désert plutôt due à des difficultés conjoncturelles.