Le président iranien Hassan Rohani a réagi, samedi 28 janvier, par la voix de son ministre des Affaires à la décision du président Trump d’interdire pendant trois mois l’entrée de ressortissants de plusieurs pays musulmans, dont les Iraniens, aux Etats-Unis.
L’Iran promet de fermer ses frontières aux Américains, en représailles au décret signé la veille par Donald Trump pour interdire provisoirement aux ressortissants de sept pays majoritairement musulmans, dont la République islamique, de se rendre aux Etats-Unis.
« Bien qu’il respecte le peuple américain et ne l’associe pas aux politiques hostiles de son gouvernement, l’Iran va appliquer le principe de réciprocité jusqu’à la levée des restrictions américaines offensantes à l’encontre des citoyens iraniens », dit le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
« Les restrictions de déplacement que l’Amérique a imposées aux musulmans (…) sont un affront au monde musulman en général et à la nation iranienne en particulier, qui s’avéreront être un énorme cadeau fait aux extrémistes », ajoute-t-il.
Par ailleurs, le président iranien Hassan Rohani a aussi critiqué sans le nommer, le président américain Donald Trump, affirmant que l’époque de la construction de murs entre les pays était «révolue».
«Aujourd’hui, on n’est plus à une époque où on construit des murs entre les nations. Ils (les dirigeants américains, ndlr) ont oublié qu’il y a quelques années le mur de Berlin s’est effondré», a déclaré M. Rohani lors d’un discours retransmis à la télévision d’Etat. «Il faut supprimer les murs entre les peuples. Le monde d’aujourd’hui n’est pas un monde où l’on renforce les écarts entre les nations», a-t-il ajouté.
Il faut rappeler qu’un million d’Irano-Américains vivent aux Etats-Unis et leurs proches ne peuvent donc plus leur rendre visite.