Ces dernières années, les échecs ont atteint des sommets au niveau des universités publiques sénégalaises. Un exemple : depuis cinq ans, le taux de réussite des étudiants inscrits en licence reste bloqué à moins de 10%. Une catastrophe que d’aucuns s’empressent souvent d’imputer au faible niveau des étudiants.
Mais le directeur de l’Enseignement supérieur, Mamadou Sangharé, suggère que l’on se déplace de point de vue pour mieux comprendre ces piètres performances et envisager des solutions. Il dit : « Si un enseignant s’occupe de 100 étudiants et qu’à la fin des examens, il n’y a que dix qui obtiennent la moyenne, il doit revoir sa méthode d’enseigner. »
Comme s’il invitait ses collègues à l’introspection, il interroge : « Est-ce que nous méritons nos salaires ? » avant d’ajouter : « Cela (ces faibles résultats) a un impact même sur les élèves qui sont au lycée. Au lieu de choisir les mathématiques, ils optent pour autre chose car ils se disent qu’il n’y a que 10% de leurs frères qui réussissent chaque année à l’université. »
(Source : Wal fadjri)