Visioconférence: Le Président Bassirou Diomaye Faye a pris part au dialogue politique de haut niveau des Nations Unies sur le thème: « l’éducation par la science, la technologie et l’innovation pour l’Afrique que nous voulons ! ».

Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Diakha Faye, a participé, en mode virtuel, ce 30 mai, au dialogue politique de haut niveau des Nations Unies, placé sous le thème : « l’éducation par la science, la technologie et l’innovation pour l’Afrique que nous voulons ! ».

Cette intervention marque l’une de ses premières sorties internationales sur la thématique centrale de l’éducation, montrant l’importance qu’il attache à ce secteur et sa volonté de repenser sa gouvernance et ses mécanismes de financement, afin de doter le Sénégal d’un système éducatif et de formation de qualité. Après avoir souligné l’inadaptation des contenus des enseignements, l’insuffisance des moyens humains et financiers, ainsi que l’inadéquation entre la formation et les besoins réels du marché du travail, face auxquels une réforme de nos systèmes éducatifs s’impose, le Chef de l’État a insisté sur l’importance cruciale des technologies numériques, qui offrent la possibilité de relever de grands défis tels que la transformation structurelle de nos économies, l’adéquation entre l’éducation et l’employabilité et l’interconnexion entre les enjeux de la recherche et du développement.

Ce défi, heureusement pris en charge par l’Agenda 2063 de l’Union Africaine, sera résorbé, insiste le Président, si l’éducation est réformée ; ambition que porte, au demeurant, son Gouvernement, dont l’approche en matière d’éducation sera basée sur l’enseignement des humanités et des valeurs afin de faciliter l’inclusion sociale dans le respect de nos convictions culturelles et cultuelles.

 

L’intégralité de son intervention :

 

Monsieur le Président de l’Assemblée générale des Nations Unies,

Monsieur le Secrétaire général des Nations Unies,

Monsieur le Président de la Commission de l’Union Africaine,

Madame la Sous-Secrétaire Générale des Nations Unies et Conseillère Spéciale pour l’Afrique,

Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,

 

Je voudrais, tout d’abord, me réjouir de la tenue de cette rencontre de haut niveau dont l’objectif est de réfléchir ensemble sur l’avenir de l’éducation et de l’apprentissage en Afrique sous le triptyque : Science, Technologie et Innovation.

Je saisis l’occasion pour féliciter le Secrétaire Général des Nations Unies, Monsieur Antonio GUTERRES et tous les acteurs de cette heureuse initiative dont la pertinence du thème choisi répond aux défis du continent en matière d’éducation et de formation.

Mon intervention à ce dialogue, qui marque l’une de mes premières sorties internationales sur la thématique centrale de l’éducation, est le signe de l’importance que j’attache à ce secteur et de ma volonté de repenser sa gouvernance et ses mécanismes de financement, afin de doter le Sénégal d’un système éducatif et de formation de qualité.

Mesdames et Messieurs,

Il est admis que le modèle de gouvernance de l’éducation que nous avons bâti jusqu’ici, avec les certitudes communes sur la pertinence des curricula de formation et le mode de financement de la gouvernance de l’école ont subi le temps et ont été éprouvés par les multiples crises que nous avons traversées.

Face à l’inadaptation des contenus des enseignements, de l’insuffisance des moyens humains et financiers ainsi que l’inadéquation entre la formation et les besoins réels du marché du travail, la réforme de nos systèmes éducatifs est nécessaire, afin de repositionner l’être humain et son rapport à la science, la technologie, l’innovation et le développement durable, au cœur des préoccupations de l’école.

En Afrique l’innovation fait son chemin mais le continent a un retard à combler par rapport aux autres régions du monde, dans un contexte où les technologies numériques offrent pourtant la possibilité de relever de grands défis tels que la transformation structurelle de nos économies, l’adéquation entre l’éducation et l’employabilité et l’interconnexion entre les enjeux de la recherche et du développement.

L’évolution rapide des phénomènes technologiques qui s’imposent à nos vies malgré la résilience de nos systèmes éducatifs actuels, nous enseigne à suffisance que rien ne pourra plus se faire comme avant.

C’est tout le sens de notre engagement commun à travers l’Agenda 2063 de l’Union Africaine.

La mise en œuvre adéquate de cet ambitieux programme nous permettra d’amorcer la révolution de l’éducation et des compétences et de promouvoir activement la science, la technologie, la recherche et l’innovation, en vue de renforcer les connaissances, les ressources humaines, les capacités et les compétences.

Mesdames et Messieurs,

Si nous voulons rapidement résorber le retard de l’Afrique, il faudra réformer l’éducation et faire l’éloge du savoir qui, en tout temps, forge l’esprit et l’expertise indispensables à la réalisation du développement économique et social des peuples.

C’est l’ambition de mon Gouvernement dont l’approche en matière d’éducation sera basée sur l’enseignement des humanités et des valeurs afin de faciliter l’inclusion sociale dans le respect de nos convictions culturelles et cultuelles. Il vise aussi à favoriser l’articulation entre l’éducation, la science et la technologie dans le but d’assurer la qualité des ressources humaines qui soutiennent le processus de développement économique et social et de garantir la résilience face aux crises multiformes.

Pour l’atteinte de ces objectifs, le Sénégal compte mener des initiatives telles que :

  • l’amélioration de la gouvernance et de la qualité de l’éducation par le multilinguisme couplé à l’utilisation progressive des nouvelles technologies dans les enseignements depuis l’école primaire ;
  • la mise en place des Universités technologiques en rapport avec des pôles de développement économique identifiés ;
  • la redéfinition du portefeuille de formation dans les Universités publiques en partant des besoins des secteurs primaire (agriculture, élevage, pêche), secondaire (industrie) et tertiaire, et en mettant l’accent sur le digital, les nouvelles technologies, l’entreprenariat et le leadership ;
  • le développement des programmes d’études ciblés en collaboration avec les industries et le secteur privé pour l’élaboration de curricula répondant aux besoins du marché de l’emploi ;
  • l’élaboration et la mise en œuvre de programmes de soutien à l’innovation, mais aussi le lancement de filières spécialisées dans les domaines émergents à fort potentiel tels que l’intelligence artificielle, le Big Data, etc. ;
  • la revalorisation de la fonction enseignante et des budgets destinés à nos politiques éducatives nationales, ainsi que l’octroi d’une place de choix du numérique dans les processus de formation.

En renouvelant mes félicitations et tous mes vœux de succès aux organisateurs de cette rencontre, je vous invite à nous mobiliser ensemble davantage pour changer le monde et bâtir une Afrique où l’éducation s’enrichit des apports vertueux de la science, de la technologie et de l’innovation.

Je vous remercie de votre attention.

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