« Virons Trump » : les anti-trump crient leur colère dans plusieurs pays

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« Virons Trump » : en écho à la « Marche des femmes » de Washington, des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées samedi dans plusieurs villes du monde, dont Sydney, Londres ou Paris, contre l’arrivée de Donald Trump la veille à la Maison Blanche.

Comme aux Etats-Unis, où quelque 200.000 personnes étaient attendues notamment à Washington, une grande manifestation a eu lieu à Londres sur l’emblématique Trafalgar Square. Les rues environnantes étaient noires de monde, les organisateurs revendiquant 100.000 participants.

Parmi eux et comme de nombreux autres ailleurs dans le monde, Hannah Bryant, une employée de musée, portait un « pussy hat », un bonnet rose à oreilles de chats spécialement tricoté pour l’occasion et devenu le symbole de l’opposition à Donald Trump.

Le terme « pussy » désigne en anglais un chat ou un sexe féminin. C’est ce mot que Donald Trump avait utilisé dans une vidéo qui avait fait scandale en octobre, où le milliardaire se vantait de pouvoir se payer les femmes qu’il voulait et de les « attraper par la chatte ».

« Je veux que la majorité des Américains qui n’ont pas voté pour lui sachent qu’on les soutient dans le monde entier », a déclaré à l’AFP Oliver Powell, un acteur de 31 ans.

D’autres espéraient un sursaut. « Pour moi cette manifestation porte un message d’espoir », a ainsi estimé Sarah Macdonald, une cheffe d’entreprise de 51 ans. « Ca va galvaniser les partis progressistes, démocrates et les partis de gauche qui dans ce pays ont connu l’échec dans les urnes. Qu’est-ce qu’il nous reste ? Manifester ».

Les « pussy hats » étaient de mise aussi à Amsterdam, où quelque 4.000 personnes ont chanté ou échangé des câlins gratuits (« free hugs ») devant le consulat américain.

Certains ont brandi des banderoles clamant en anglais « +Pussies+ contre la haine, le racisme, le sexisme et la peur », « Make America sane again » (« Rendre à l’Amérique sa raison », en référence au slogan de Trump durant la campagne électorale) ou encore « Femmes, pas objets », selon la page Facebook de l?événement.

A Paris, ils étaient environ 2.000 sur le parvis du Trocadéro pour protester contre « tout ce que Trump représente » et défendre les droits des femmes, au milieu de drapeaux américains et de « pussy hats ».

« Les droits de l’Homme sont aussi ceux des femmes », « respect », « liberté, égalité, sororité », « capitalisme, sexisme, assassins », proclamaient des pancartes en anglais et en français,

– ‘Menteur en chef’ –

Brésilienne de 39 ans, Andreia Rossi, est venue protester « contre tout ce que Trump représente, contre le fascisme, l’extrême droite. C’est très dangereux, il a menti à ceux qui l’ont élu et ça peut arriver en France ».

« Trump, Liar in chief » (« Trump, menteur en chef »), proclamait aussi une pancarte d’une autre manifestation en France, à Marseille (sud-est).

Emanant au départ d’un simple appel sur Facebook d’une retraitée américaine, la marche a trouvé écho un peu partout en Europe.

A Genève, quelque 2.500 hommes et femmes de tous âges ont bravé le froid aussi pour clamer en anglais « Des ponts pas des murs », « Désobéissance », « La résistance est un devoir quand l’injustice devient la loi » ou encore « Le changement climatique est réel » sur des pancartes.

A Berlin, environ 700 personnes se sont retrouvées devant la porte de Brandebourg, en face de l’ambassade des Etats-Unis, pour chanter notamment « The people united will not be defeated » (le peuple uni ne sera pas vaincu).

A Rome, entre 400 et 500 femmes se sont rassemblées devant le Panthéon et quelque 700 à Barcelone, où certaines portaient des pancartes avec des slogans en anglais comme « He is not my president » (Il n’est pas mon président).

« Trump est une honte pour l?Amérique », « Non à la violence contre les femmes », proclamaient à Lisbonne des pancartes agitées par plusieurs centaines d?Américains et Portugais devant l?ambassade des Etats-Unis.

A Prague, le jeune chanteur Adam Misik, idole des teenagers tchèques, a entonné la chanson « Let It Be » des Beatles, reprise en choeur par les quelque 300 manifestants qui brandissaient des caricatures de Trump et du président russe Vladimir Poutine.

En Afrique du Sud, une centaine de personnes s’est mobilisée à Durban, scandant notamment « dans notre Amérique, nous sommes tous égaux ».

Auparavant, l’Australie et la Nouvelle-Zélande avaient ouvert le bal avec des milliers de personnes à Sydney et Melbourne, ainsi qu’à Wellington et Auckland, pour protester contre le mépris montré selon elles régulièrement par Trump envers les femmes.

Avec courrierinternational.com

 

 

 

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