Alors là… ! On ne sait pas trop de ce qui se passe au Sénégal en la matière, mais en termes d’hommes battus, le Maroc explose les compteurs. Figurez-vous qu’ils sont plus de 20 000 hommes battus au royaume de Sa Majesté M6. Ça touche toutes les tranches d’âge de toutes les catégories sociales (vendeurs de légumes, instituteurs, avocats, médecins…), diplômés ou pas. Selon le site «aujourdhui.ma», si les femmes restent de loin les premières victimes de la violence conjugale, le cas des hommes battus ou maltraités est moins exceptionnel qu’on pourrait le croire. Selon Abdelfattah Bahjaji, président du Réseau marocain pour la défense des droits de l’Homme, plus de 20 000 cas d’hommes violentés par leurs femmes ont été recensés par l’association depuis 2008 jusqu’à présent. Pour la seule année 2015, près de 3 000 cas ont été notifiés. Le président du Réseau estime que ces chiffres sont en deçà de la réalité. «Bon nombre d’hommes violentés n’osent pas témoigner. Le souci de leur image les empêche de dénoncer ces violences», explique-t-il. Les violences conjugales subies par les hommes sont beaucoup plus souvent physiques que sexuelles. Le président de l’association note que la violence physique représente 20 à 25% des cas traités. En parlant de ce type de violence, M. Bahjaji fait allusion aux coups et blessures. Et les témoignages sont nombreux. «Un homme a eu 7 points de suture. Sa femme et sa belle-mère l’ont frappé à coups de bâton sur la tête avant de l’expulser de sa maison», raconte-t–il. On peut aussi citer le cas d’un homme violenté par sa femme avec une fracture de la mâchoire inférieure et du bras droit. Pour ce qui est de la violence sexuelle, les cas sont beaucoup plus rares. Ce type de violence correspond au fait d’imposer son désir sexuel au partenaire ou d’influencer par la violence de la relation sexuelle. M. Bahjaji signale le cas d’un jeune homme qui a été licencié par son employeur qui est une femme pour motif qu’il ne voulait pas avoir de relations sexuelles avec elle. Le réseau pointe aussi du doigt la violence verbale (insultes, humiliation…) qui représente 20% des cas. A ce sujet, le président de l’association cite le cas d’une femme qui est allée à la pharmacie de son époux pour l’insulter devant ses clients. Concernant la violence juridique, M. Bahjaji met en avant les pères de famille qui sont contraints de payer des pensions supérieures à leurs salaires. Eh bien là… !
Le Populaire