Benno Bokk Yakaar et Mankoo Taxawu Senegaal ne donnent pas une bonne image de notre pays. Ce sont les seules coalitions à se donner en spectacle depuis le début de la campagne. Après Grand Yoff et la Médina, voilà que les partisans de ces deux rivales sèment la panique à Rufisque.
Pourquoi diantre leurs responsables ne cherchent-ils pas à s’éviter au lieu de créer à chaque fois des situations qui débouchent immanquablement sur des violences ? Pourquoi veut-on coûte que coûte créer des zones interdites dans des localités où vivent de paisibles citoyens ?
Pis, ce sont les responsables de ces coalitions qui montent à chaque fois au créneau pour condamner la violence sous toutes ses formes dans les médias. Et l’on se demande vraiment ce que fait le ministère de l’Intérieur. Il est inacceptable que des gens s’étripent dans la rue avec des armes blanches voire même des armes à feu, constituant ainsi une menace pour eux et pour les autres, sans qu’on puisse les identifier, les arrêter et leur donner des sanctions exemplaires.
La question qu’il faut maintenant se poser, c’est est-ce qu’il faut voter pour des gens qui ne savent même pas s’opposer en toute démocratie avec classe et intelligence ? Méritent-ils vraiment d’avoir nos suffrages ? Car, ce qui est sûr, c’est que ce sera pareil une fois à l’Assemblée nationale. Inutile de dire que la rupture dont on parle à longueur de journée risque fortement d’être hypothéquée.
Les politiciens n’ont pas le droit de prendre le pays en otage. Les campagnes électorales ont toujours été animées. Mais inculquer la culture de la violence, c’est dépasser les bornes. Il n’y a qu’à voir les gorilles qui accompagnent les protagonistes pour savoir qu’ils ne sont pas là seulement pour assurer la sécurité. Gourdins, machettes et armes à feu n’ont rien à faire dans une campagne.