Le Sénégal fait face, ces derniers temps, à une recrudescence de la violence dans les ménages. Entre la femme qui brûle vif son mari, le professeur qui égorge sa femme enceinte et les innombrables et violentes disputes entre co-épouses, les crimes passionnels sont devenus monnaie-courante au Sénégal. Le philosophe et chargé de la communication de la présidence, El Hadji Kassé, a tenté d’expliquer les raisons de cette violence de plus en plus accrue.
« La représentation que l’on se fait de l’amour est ceci : je supprime l’autre ou je me supprime (…) Souvent blessé, l’agresseur a du mal à accepter que tout soit fini et que l’autre ne veut plus de lui. Les crimes passionnels sont dérivés d’une passion prolongée soit l’obsession. Ainsi, l’idée que l’autre ne sera plus présent dans sa vie semble être inconcevable, et l’irréparable est commis »,dit-il sur le plateau du Grand jury.
Poursuivant ses propos, le philosophe désigne le coupable de ces crimes passionnels. « Cette vision de l’amour qui va jusqu’à la passion est causée par les telenovelas. Nos femmes sont particulièrement touchées par les telenovelas. Elles oublient que ce n’est pas de la réalité mais de la fiction », termine-t-il.