Le procès en appel de Khalifa Sall et compagnie se poursuit au tribunal de Dakar. Selon les avocats de la défense, des droits fondamentaux de leur client ont été violés et c’est l’Etat du Sénégal qui en est l’auteur car, avancent-ils, les agents de la police font partie de l’Etat du Sénégal donc, leur faute incombe au Gouvernement.
Ils estiment que l’Etat ne veut pas que sa responsabilité soit engagée dans cette violation des droits de Khalifa Sall ; et veut mettre tous sur le dos de la police.
« En Afrique de l’Ouest, le Sénégal était parmi les pays les plus respectés. Avec nos cadres et notre niveau d’étude, nous étions des modèles dans le domaine de la loi. Mais avec ces cas, nos confrères se moquent de nous. Certains pensent même que la police du Mali respecte la loi mieux que nous » a infirmé le pool d’avocats de la défense.
Selon maître Issa Diop, le maire socialiste doit être libéré sans condition. Car, soutiennent- il, même si l’Etat paye la somme avancé par la CEDEAO, il sera poursuivi pour le reste.
Me Mbaye Séne lui a axé sa plaidoirie sur la nullité. Ils estime que cette procédure est nulle car, soutient-il, «la chambre d’accusation a ajouté certains faits au cas Khalifa pour mieux argumenter. Justice doit être rendue au nom du peuple sénégalais car c’est ce peuple qui a voté, mais aussi a donné beaucoup de prérogatives à votre modeste personne pour les faire exécuter. Donc un devait avoir un pourvoit en cassation. Si seulement le parquet général ne représente pas le gouvernement mais le peuple on ne parlera pas de cette chose jugée».