Vie privée: le photographe poursuivi n’est pas un inconnu de l’équipe Macron

La lune de miel entre Emmanuel Macron et la presse people est bel et bien terminée. Après s’être complaisamment livré aux objectifs des paparazzis pendant la campagne électorale, le président de la République et son épouse, en vacances à Marseille , comptent désormais tenir les médias à distance. Quitte à employer les grands moyens, et à régler quelques comptes.
Suivi par deux photographes depuis son arrivée, le 12 août, Emmanuel Macron a  déposé plainte pour « harcelement » et tentative d’atteinte à la vie privée » auprès du parquet de Marseille contre l’un d’eux, qui s’avère être une vieille connaissance: Thibaut Daliphard, directeur de l’agence E-Press Photo.

Connu pour un cliché peu flatteur d’Hollande

Durant la campagne présidentielle, le paparazzi de 30 ans a souvent eu maille à partir avec la sécurité du candidat de la République en Marche!. Il travaillait alors avec une autre signature d’E Press, Sébastien Valente,Photographe attiré de Nicolas Sarkozy  . Dans le petit monde de la presse people, Thibaut Daliphard est quant à lui connu pour être l’auteur du cliché montrant François Hollande le crâne luisant de crème solaire lors de ses vacances d’août 2014… Assez loin des Unes léchées auxquelles le couple Macron est habitué.
Interpellé par les forces de l’ordre dimanche 13 août, alors qu’il planquait devant le parc Talabot, où réside le couple présidentiel, le reporter a été placé en garde à vue six heures durant dans un commissariat de Marseille. Dans l’entourage du chef de l’État, on assure que le photographe s’était introduit dans la propriété privée: « Il a été vu et mis en fuite par le GSPR », assure un porte-parole. Thibaut Daliphard dément fermement cette version: « Je ne suis pas suicidaire, jamais je n’aurais pris le risque de m’introduire dans le périmètre sécurisé, c’est un coup à prendre une balle! ».

« Ce n’est pas digne quand on a autant profité des magazines »

Le photographe, qui dit avoir « été traité comme un criminel » et contraint de livrer aux policiers ses cartes mémoires et son ordinateur, dénonce la manière dont le président de la République considère la presse: « Ce n’est pas digne, quand on a autant donné depuis un an et profité des magazines, d’envoyer les photographes en garde-à-vue! Cela fait dix ans que je suis dans le milieu, et j’ai toujours suivi les présidents de la République en vacances, sans qu’il y ait le moindre problème… » Les temps changent.
L’express

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