Perruques, postiches, tissages, mèches… : le secteur des compléments capillaires est un marché plus que rentable. La plupart des produits viennent d’Inde où les croyants font raser leur chevelure pour l’offrir en sacrifice aux dieux. En contrepartie, ils espèrent la clémence des Dieux afin de voir leur souhaits et leur vœux se réaliser. Le reportage a suivi l’itinéraire de ces “cheveux des temples”, de la ville de Palani, où, tous les ans, des millions de pèlerins en font l’offrande, jusqu’en Europe, où ils servent à réaliser nos fantasmes capillaires les plus fous.
Ce sont désormais des millions de pèlerins qui se rendent chaque année à Palani pour y sacrifier plusieurs tonnes de cheveux. Pacte tacite que celui de l’offrande donnée et acceptée. Les fidèles savent bien que le temple revend leurs cheveux, mais puisque c’est pour financer une bonne cause…La ville de Palani, que le commerce des cheveux a rendue prospère, a bien changé et elle s’est agrandie. En tous cas, les affaires vont bon train grâce à l’engouement pour les ” extensions ” et les perruques en cheveux naturels. Une cinquantaine de sociétés indiennes se font concurrence pour obtenir les cheveux les plus beaux et les plus résistants au monde. Des acheteurs, on en trouve aux quatre coins du monde ; ses cheveux ornent les têtes de clientes européennes, africaines et autres, sous forme d’extension, perruque, mèches, tissage…
Avant d’en arriver là, les cheveux ont du chemin à faire – ils seront envoyés dans la métropole indienne de Chennai, puis feront escale à Rome avant d’atterrir à Berlin ou à Paris. A chaque étape, ils subiront un traitement ou un embellissement. Le reportage suit leur parcours et montre que le culte de la chevelure en Inde est une aubaine pour les Occidentales, les Africaines, qui apprécient de plus en plus ces cheveux.
SUNUBUZZ