Le scénario a provoqué moult craintes et suscité beaucoup d’interrogations à Saint-Louis, ce jeudi matin. Pourtant, il ne s’agissait que d’un simple d’exercice de coordination des « Jambaar » en cas d’attaques terroristes. Il s’est déroulé au terme d’un séminaire de formation au profit de Préfets et Gouverneurs de la zone nord du Sénégal.
La manœuvre débute par un assaut de terroristes qui font exploser le pont Faidherbe provoquant une panique générale sur l’entrée du Faubourg de SOR. La destruction de l’ouvrage métallique vise à rendre impossible l’accès sur l’île pour les forces de défense et de sécurité qui, dans les calculs des assaillants, ne pourront plus se lancer à leurs trousses. Mais, c’est sans connaître la réactivité diligente de la brigade fluviale de la gendarmerie nationale de Saint-Louis. Celle-ci va servir de pont pour les forces spéciales de la police et de la Gendarmerie.
L’intervention de la Brigade d’Intervention Polyvalente (BIP) sous la houlette du Lieutenant Lamdou NDIONE neutralise, sans difficulté, les ravisseurs qui, poursuivis depuis l’attaque du pont, se sont retranchés au sein de l’Institut français en prenant en otage, la direction et des visiteurs. Ils seront tous libérés par les vaillants policiers de la BIP et remis entre les mains de Sapeurs pompiers pour bénéficier des premiers soins. Deux (2) terroristes seront abattus, un autre gravement blessé. Les forces spéciales, elles, n’ont enregistré aucune perte humaine ou matérielle.
Un second assaut du Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN) boucle la boucle de l’intervention. La sécurisation menée par les hommes de l’ombre est alors totale. Après les constats d’usage de la police scientifique, les premiers éléments de l’enquête ouverte ont été livrés au Procureur de la République venu sur place, s’enquérir de la situation.