Arrivé troisième selon les résultats provisoires publiés par la Commission nationale de recensement des votes, le candidat de la coalition « Sonko président » s’est prononcé, ce vendredi, sur le scrutin du 24 février dernier. Face à ses militants et alliés, Ousmane Sonko a indiqué que la présidentielle a été rendue possible grâce à la mobilisation des Sénégalais dans le calme et la sérénité. A son avis, la voix du peuple sénégalais reste la seule vérité. C’est la raison pour laquelle, dit-il, son expression doit être protégée.
Malheureusement, constate-t-il pour le déplorer, « plusieurs entraves dans le dispositif électoral et plusieurs tentatives de détourner les citoyens de ce moment décisif dans la vie d’une Nation visant à porter préjudice à la libre expression du suffrage ont été enregistrées ». Pour le leader du Pastef, ce scrutin a été biaisé en amont. Etayant ses propos, il évoque le processus électoral qui, à son avis, « a été conduit de façon cavalière et, au cours des opérations électorales, par la création illégale des bureaux de vote fictifs dans certains départements du Sénégal ».
« Même si nous saluons la forte mobilisation des électeurs acquis à notre cause, forte force est de constater que des milieux de sénégalais se sont vus priver de leur droit de vote et des milliers d’autres ont vu leurs bureaux de vote être changés à la dernière minute », déplore Ousmane Sonko. Qui indique que malgré toutes ces irrégularités, l’opposition dans ses moyens financiers limités s’est vu propulsé au-devant dans les régions les plus stratégiques par « un peuple conscient, dignement déterminé à rompre les chaines d’un système terni depuis des années ». « Le triomphe restera sans gloire pour le vainqueur. La démocratie en a pris un coup, il faut le regretter », souligne-t-il.
EMEDIA