Astou, Fama, Manabou, Bébé Ndéye et Gorgui tous les cinq (5) inhumés côte à côte aux cimetières musulman de Yoff à 12h 55. Une foule immense est venue les accompagner à leurs dernières demeures. Parents, amis, voisins, journalistes, hommes politiques ont tous suivi les trois corbillards qui portaient les défunts. Un à un, les corps des victimes sont lentement apportés par les proches et enterrés dans la plus grande sépulture de Dakar.
L’imam demande aux proches de porter les cadavres dans les tombes respectives, avant de les ordonner de réciter quelques formules. Leur père Ousseynou Karbala Dias a retenu toutes les attentions. Sous escorte policière, il marche lentement et se dirige sur les tombes de ses enfants. Le sourire forcé, le visage ferme, il cherche tant bien que mal à cacher l’émoi qui se lit sur son visage.
Vêtu d’un boubou bleu et d’une échappe blanche, Ousseynou Karbala Dias se fait consoler par certaines tapes de ses proches ou quelques formules de prières à l’endroit de ses cinq (5) enfants. Ses lunettes noires accrochées sur ses tempes résistent difficilement à sa petite tête. Un chapelet à la main, il égrène les perles en murmurant avec des lèvres sèches.
A son arrivée à la maison mortuaire aux Parcelles assainies U17, la foule a débordé, des cris et des sanglots venant de tout part sèment la panique. Il retient son attention et prend place tranquillement à coté des siens pour assister aux discours des autorités. Assis au sol, il regarde distraitement les va et vient des hommes. Quelques badauds et voisins encerclent la foule. Des discours fusent de partout. Un homme, sans doute un membre influent de la famille distribue la parole à tour des de rôle. La mére Noumbé, dans un état critique qui était internée à l’hôpital est également venue assister aux funérailles.
Une longue journée débute après deux (2) jours de tristesse, il doit encore avoir son mal en patience d’ici lundi pour que le tribunal statut sur son sort.
Décédés par asphyxie # Astou Diaz, Fama, Maman Nabou, Bébé Ndéye et Gorgui, inhumés à Yoff
(Dakar) Astou Diaz l’ainée, âgée de 17 ans élève en classe de 3e, Fama, 15 ans (voire photo), Maman Nabou, Bébé Ndéye et le jeune Gorgui Diaz, âgé seulement de 4 ans, décédés mercredi dernier par asphyxie suite à un incendie, alors qu’ils dormaient dans leur chambre aux Unités 17 des Parcelles Assainies, reposent désormais au cimetière musulman de Yoff.
Annoncée, dans un premier temps, pour vendredi 12 mai, l’inhumation des cinq enfants morts dans l’incendie qui s’est déclaré dans leur maison à l’Unité 17 des Parcelles Assainies, a finalement eu lieu, ce samedi 13 mai, dans la matinée. Après la levée des corps à l’hôpital A. Le Dantec.
Après l’émoi, la profonde douleur et l’élan de sympathie, nées de cette tragédie, une foule de personnes, parents, proches, voisins, notables, autorités locaux et étatique et ceux de la société civile ont fait le déplacement à la maison mortuaire, lors de cet ultime cérémonie d’à Dieu à ces 5 enfants de même père et de même mère.
De l’hôpital au cimetière de Yoff, ce samedi, l’atmosphère était trop lourde en présence de leur père qui, aussitôt après l’enterrement est retourné en prison, à Thiés.
Hélas ! Astou Diaz, Fama, Maman Nabou, Bébé Ndéye et le jeune Gorgui, âgé de 4 ans, laissent ainsi derrière eux, un père dans les liens de la détention et une mère admise à l’hôpital.
La rédaction d’igfm.sn présente ses sincères condoléances à la famille et prie que Dieu les accueillent dans son Paradis céleste !
Incendie meurtrier aux Parcelles Assainies : Ousseynou Diaz a enterré ses cinq enfants
Prévu hier, l’enterrement des cinq enfants victimes de l’incendie à l’Unité 17 des Parcelles Assainies, a eu lieu ce samedi au cimetière musulman de Yoff. C’était en présence de leur père, Ousseynou Diaz, extrait de sa cellule pour la circonstance.
Morts dans un incendie très violent qui serait parti d’une bougie qu’aurait allumé leur oncle maternel, cinq bouts de bois de Dieu ont été mis sous terre ce samedi 13 mai au cimetière musulman de Yoff. Ce, après la levée du corps qui a eu lieu à l’hôpital Aristide Le Dantec.
Acheminés vers les coups de 12 heures au cimetière Bakhiya, les cinq corps enveloppés chacun dans un linceul ont eu droit à une prière mortuaire dirigée par l’Imam de l’Unité 17. Portées ensuite par des membres de la famille, les cinq dépouilles ont pris la direction de leur dernière demeure, sous les incantations des centaines de personnes venues prendre part à leur inhumation.
Libéré pour l’occasion par la justice avec qui il a maille à partir dans une affaire de drogue, leur père Ousseynou Diaz a quitté la maison carcérale de Thiès pour les enterrer lui même. Emmitouflé dans une tenue traditionnelle de couleur bleu, celui que ses proches appellent Karballa a donné l’impression de tenir le coup. Pas une seule fois, il n’a prêté le flanc. Mieux, c’est lui qui faisait revenir à la raison ceux qui craquaient. « Calmez vous, je vous rappelle que c’est moi qui ai perdu mes enfants », leur disait il, la mine ferme.
Après avoir enterré Astou Diaz, Fama Diaz, Ma Nabou Diaz, Bébé Ndèye Diaz et Gorgui Kader Diaz, Karballa est allé ensuite à la maison mortuaire à l’Unité 17, accompagné de gardes pénitentiaires en civil. Même chez sa belle famille, il a fait montre d’une dignité sans pareil au point de susciter des questions dans l’assistance. Tout le contraire de la mère des victimes, internée depuis lors à l’hôpital pour un suivi psychologique. Ndoumé Dièye a été autorisée à prendre part aux obsèques de ses cinq raisons de vivre. Mais la maman poule a craqué. Elle est tombée en syncope en apprenant le retour de ceux qui ont inhumé ses enfants. Les sapeurs pompiers ont été appelés à la rescousse. Aux dernières nouvelles, elle devait être évacuée à nouveau…
Déchargé – Le père des 5 enfants morts asphyxiés pourrait être libre, lundi
Ousseynou Dias, le père des cinq enfants morts dans un incendie des Parcelles et qui a été autorisé à se rendre à son domicile hier sous escorte (voir photo) est-il victime d’une injustice ?
Comme tout le monde le sait, ce mécanicien de profession est présentement en détention à la prison de Thiès depuis trois ans. Pour la petite histoire, alors qu’il revenait à Dakar, il a été arrêté avec son ami parce que les flics avaient découvert du chanvre indien planqué dans le scooter qui les transportait.
Ousseynou Dias n’a cessé de clamer son innocence et vous savez quoi ? L’affaire a été jugée en début de semaine à Thiès. Il a été déchargé par son ami et, mieux, le parquet a requis sa relaxe. Le verdict sera connu ce lundi.
Igfm (avec Libération)