La cité religieuse de Alwar (département de Podor) a été lieu de convergence des hommes religieux et des fidèles venus de tous les coins du Fouta. Ils étaient plusieurs centaines de fidèles à rallier la cité sainte. Occasion a été saisie par Cheikh Oumar Thierno Bachir Tall, très préoccupé par la situation que traverse le pays, pour appeler la classe politique à se retrouver autour de l’essentiel. «Ce qui se passe dans le pays est dangereux. Les politiciens s’entredéchirent. La menace est réelle. Personne n’est à l’abri. Les rapports sont exécrables. Des gens se regardent en chiens de faïence. Il est temps de mettre un terme à tout. J’invite la classe politique sénégalaise à éviter les invectives qui pourraient embraser le pays», a déclaré le marabout, qui appelle au dialogue.
Sous le même registre, mentionne « L’As, » il a demandé aussi aux chefs religieux de se prononcer, avant qu’il ne soit trop tard. «Ils ont leur mot à dire dans l’évolution du pays, car ce qui se trame n’augure rien de bon. ll faut que les khalifes généraux réagissent avant qu’il ne soit trop tard», a-t-il dit devant des fidèles acquis à sa cause.
Pour lui, toutes les parties prenantes sont interpellées. «Que ce soit du côté de l’opposition, comme du pouvoir, on doit savoir raison garder. Le pouvoir a la force et doit protéger les citoyens et non les persécuter. Il faut réagir vite et montrer une autre image avant que les choses ne dégénèrent. L’Etat, le peuple et l’opposition doivent savoir leurs droits et devoirs», indique-t-il. Pour lui, chacun doit «adopter une démarche inclusive, au nom de la cohésion sociale».
D’ailleurs, Cheikh Oumar Thierno Bachir Tall a promis de réagir bientôt. Durant cet évènement, le marabout a abordé un autre point relatif à l’érection du département de Podor en région. «Selon les populations, le département mérite d’être érigé en région, du fait de sa superficie. Il est plus grand que certaines régions», dit-il, avant de promettre de se battre pour cette cause. Il faut dire que les hommes politiques ont été les premiers à poser cette doléance sur la table. Reste à savoir quelle sera la réaction des autorités face à cette demande des Podorois.