L’Égyptien Mohamed Salah a été désigné meilleur joueur de football africain de l’année. L’attaquant qui a contribué à la qualification de son pays pour le Mondial-2018 a devancé le Sénégalais Sadio Mané et le Gabonais Pierre-Emerick Aubameyang.
Sans surprise, l’Égyptien Mohamed Salah a été sacré, jeudi 4 janvier, meilleur joueur africain de l’année lors d’une cérémonie organisée par la Confédération africaine de Football à Accra, au Ghana. Il a été préféré à son coéquipier le Sénégalais Sadio Mané et au Gabonais Pierre-Emerick Aubameyang.
Après avoir été élu meilleur joueur africain par la BBC, puis meilleur joueur arabe de l’année par l’Union arabe de la presse sportive, l’attaquant de Liverpool décroche une nouvelle distinction individuelle. Auteur de 17 buts avec les Reds depuis le début de la saison, le jeune footballeur de 25 ans, transféré en juin dernier de l’AS Rome, en Italie, est devenu un joueur incontournable de l’effectif de Jurgen Klopp. Le technicien allemand ne cesse de le complimenter: « On savait que c’était un très bon joueur, mais il s’est très bien intégré, plus vite que l’on aurait pensé ».
MOHAMED SALAH DANS SES OEUVRES
« La crème de la crème »
Mohamed Salah n’impressionne pas seulement en club. Celui qui est surnommé « le Messi égyptien » est aussi percutant en sélection. Avec les Pharaons, il s’est hissé jusqu’en finale de la Coupe d’Afrique des Nations en février dernier, avant de s’incliner face au Cameroun (2-1). Il a aussi largement contribué à la qualification de son pays pour le Mondial-2017, une première depuis 1990. « C’est la crème de la crème et c’est une personne vraiment magnifique », dit ainsi de lui l’Ivoirien Didier Drogba, meilleur joueur africain en 2006 et 2009. « C’est quelqu’un qui est très humble et travaille dur. Il a beaucoup bossé et mentalement, il a progressé ».
Pour se hisser au sommet, Mohamed Salah a dû surmonter beaucoup d’obstacles. Né à Basyoun, à une centaine de kilomètres au nord du Caire, ce fan de Zinedine Zidane et de Ronaldo s’est accroché pour réaliser son rêve. Chaque jour pour rejoindre son centre de formation, il devait faire plusieurs heures de trajet en bus. « Je terminais l’entraînement vers 18h et je rentrais chez moi vers 22h ou 22h30. Je mangeais et je me couchais. Chaque jour, c’était la même chose », a-t-il raconté. « C’était une période difficile, mais j’étais jeune et je voulais devenir footballeur ».
APRÈS UNE EXCELLENTE ANNÉE 2017, MOHAMED SAHAL EST PRESSÉ DE VIVRE CETTE ANNÉE 2018
De l’Égypte à la Premier League
Ses efforts finissent par payer. Il débute en 2010, à 17 ans, dans le championnat égyptien et ne tarde pas à se faire remarquer. En 2012, le club suisse du FC Bâle lui fait signer un contrat de quatre ans. Pendant deux saisons, il inscrit 20 buts en 79 matches et fait ses premiers pas en Ligue des Champions. De très grands clubs européens le courtisent et l’Égyptien débarque finalement en Premier League en janvier 2014, sous les couleurs de Chelsea. À l’époque, l’entraîneur des Blues José Mourinho justifie sa nouvelle recrue en des termes élogieux : « Il est jeune, il est rapide, il est créatif, il est enthousiaste. Lorsqu’on l’a analysé, on a vu une personnalité humble sur le terrain, prête à travailler pour l’équipe ».
Mais l’aventure anglaise tourne court. Au sein de l’effectif londonien, Mohamed Salah ne trouve pas sa place. Il est finalement prêté à la Fiorentina en février 2015, puis à l’AS Rome quelques mois plus tard. L’attaquant brille de nouveau et est élu meilleur joueur de l’équipe pour la saison 2015-2016 avec 15 buts et un total de 9 passes décisives. Grâce à ses performances, il retrouve la Premier League en 2017 avec un transfert record de 42 millions d’euros vers Liverpool, faisant de lui le joueur africain le plus cher de l’histoire du football.
À seulement 25 ans, le Pharaon rouge est promis à un bel avenir. « Je voulais être un grand nom. Je voulais devenir quelqu’un de spécial », a résumé le joueur. C’est désormais chose faite.