Balla Gaye 2, l’enfant de Malifara, le fils du Pakao, a bénéficié des généreuses prières du terroir où son père Double Less est originaire. A Pakao Oudoucar, Boubacar Dabo est, lui aussi, tout à sa joie. Avant le combat et au fort moment des défis mystiques, ce marabout de Balla Gaye 2 avait dit à Yékini qu’il n’avait pas besoin de connaître son prénom et nom pour «faire son travail», mais plutôt s’il est un homme ou une femme. Aujourd’hui, Boubacar Dabo jubile : «Yékini nous avait demandé de parler après le combat, donc nous allons reparler. Il faut qu’il sache qu’il n’est pas Dieu. C’est le Tout Puissant qui donne la victoire et nous avons des secrets qui donneront toujours la victoire à Balla Gaye 2. Moi, j’ai mes 7 lettres du Coran lues en trois syllabes. Je les ai utilisées pour ce combat. Balla Gaye 2 ne tombera plus. Il pourra faire, s’il veut, 18 ans avant d’aller à la retraite. Ses défaites contre Eumeu Sène et Issa Pouye étaient les sacrifices.»
Pour ce combat à hauts risques contre Yékini, tous les villages religieux de Karantaba et de Soumboundou ont organisé des récitals de Coran pendant plusieurs fois, après chaque prière de vendredi, pour la victoire de Balla Gaye 2. La « Fatiya » du Pakao a été aussi récitée Dans le village de Pakao Macka, dit-on dans la cité, les abeilles qui ont combattu le colon pendant la colonisation auraient, elles aussi, joué leur partition. Les femmes du village ont été autorisées à aller prier sous le baobab où elles habitent pour la victoire de Balla Gaye 2.
Presque plus de 300 villages religieux du Pakao, dont Koubony, Diaring, Bambadiong, Diassing, Boudié, situés dans le Bignona, des cités d’Oussouye, de Ziguinchor et de la région de Kolda ont tous prié pour la victoire de Balla Gaye 2. Et leur vœu a été exaucé : Balla Gaye 2 est le nouveau «roi des arènes»