Vidéo – Qui est George Weah, ex-joueur du PSG et président du Liberia ?

Après dépouillement de 98,1% des suffrages, George Weah a remporté 61,5% des voix lors du second tour de l’élection présidentielle, au Liberia, contre 38,5% pour le vice-président Joseph Boakai. Le nouveau président du Liberia, George Weah est avant tout connu comme joueur de football. Un joueur passé notamment par Monaco, le PSG, et l’AC Milan et une carrière qui lui a permis de gagner un Ballon d’or, le seul gagné par un Africain.

Avant d’être un homme politique qui brigue la présidence de son pays, le Libéria, George Weah a été un footballeur qui a fait rêver. Une silhouette rapide et technique, qui enchaîne les dribbles pour marquer, comme son fameux but face au Bayern Munich en 1994.

Ses débuts en Afrique

Enfant des bidonvilles, il grandit à la dure et dans la pauvreté avec sa grande mère à Carla Town, un quartier de la capitale Monrovia. Comme beaucoup d’enfants, George Weah joue au football et espère par ce biais améliorer sa vie et celle de sa famille. Après avoir quitté son championnat domestique pour le Cameroun et le Tonnerre Yaoundé, c’est à ce moment-là que son destin bascule.

La rencontre avec Arsène Wenger

En 1988, Arsène Wenger entraine l’AS Monaco lorsque Claude Le Roy, sélectionneur du Cameroun à l’époque, lui souffle le nom de George Weah. Le jeune libérien rejoint alors Arsène en Principauté et son histoire européenne démarre alors. Mais ses débuts sont compliqués et le talent brut a du mal à convaincre et à s’acclimater. C’est lors d’un tour préliminaire de Coupe des Champions, face à une équipe islandaise, que tout démarre réellement. L’attaquant se blesse et George Weah monte au jeu pour inscrire un but dans la lucarne de 40 mètres. Weah restera quatre ans sur le Rocher pour une Coupe de France, et une finale de C2 face au Werder Brême. La relation avec Arsène Wenger est digne d’un père envers son fils et le Libérien dira avec justesse qu’il doit sa carrière à celui-ci.

Mister George, l’homme du PSG

Racheté par Canal+, le PSG voit les choses en grand. Le club de la capitale française veut d’abord attirer Hristo Stoichov (refus du Barça), Jurgen Klinsmann ou George Weah. Au final, l’Allemand signe à Monaco et Weah rejoint le PSG. Si Mister George brille sur la scène européenne, son rendement en championnat n’est pas à la même hauteur qu’à Monaco avec quatorze buts sa première saison, puis onze et sept. La fin avec le club français ne se terminera pas en histoire d’amour. Pour sa dernière au Parc des Princes, des supporters déploient une banderole où s’affiche un message clair: « Weah, on n’a pas besoin de toi », tout cela agrémenté de croix celtique et de « s » ressemblant au « SS » nazi.

Weah rejoint le Milan AC

En 1995, George Weah rejoint le grand Milan AC, celui de Franco Baresi et Paolo Maldini. C’est cette décision qui est à la base de l’ire des supporters parisiens, lui reprochant son manque de rendement lors de l’élimination du PSG face à l’AC Milan l’année précédente. Une arrivée dans un club aussi presitigieux demande généralement un temps d’adaptation. Pas pour Weah. Jeu individuel, collectif, George Weah est au sommet de son art avec les Rossoneri.

Le seul Ballon d’Or remporté par un Africain

En 1995, ses performances avec le PSG et l’AC Milan lui offrent le Ballon d’Or. Avec 144 points pour 108 pour… Jurgen Klinsmann et 67 pour Jari Litmanen, George Weah devient le premier joueur africain, et toujours le seul à ce jour, à remporter le Ballon d’or. Cette année 1995 sera prolifique au niveau individuel avec les trophées de Ballon d’or africain, joueur africain de l’année, meilleur joueur d’Europe et joueur Fifa de l’année. Après le Milan AC, Mister George fera des passages éclairs à Chelsea, Man City, Marseille avant de rejoindre le Moyen-Orient. Et de se consacrer ensuite à la vie politique.

Elu sénateur en 2014, il échoue à la présidentielle

En décembre 2014, il remporte son premier mandat en devenant sénateur, distançant très largement l’un des fils d’Ellen Sirleaf. Elu avec 78 % des voix c’est une victoire importante pour le leader du Congrès pour le changement démocratique (CDC). Onze candidats étaient alors en compétition pour l’unique siège du comté (province) de Montserrado qui regroupe un tiers des quelque 4 millions d’habitants du Liberia. C’est à la fois le plus peuplé et le plus petit des quinze comtés du pays.

Mais la carrière politique de Weah a commencé bien plus tôt et est émaillée d’échecs. Retraité en 2003, il se tourne rapidement vers la politique de son pays qui porte encore les stigmates de la guerre civile. En 2005, candidat à l’élection présidentielle, il arrive à se hisser jusqu’au second tour, s’inclinant face à Ellen Johnson Sirleaf. Il retente sa chance en 2011 cette fois-ci pour la vice-présidence, mais échoue de nouveau.

Sa maison a été brûlée pendant la guerre civile

Le pays, plus ancienne république du continent, a connu 14 années d’une guerre civile causant la mort de 250.000 personnes. Le 24 décembre 1989, le Front national patriotique du Liberia (NPFL) de Charles Taylor déclenche une rébellion dans le Nord-Est et s’empare rapidement de la quasi-totalité du territoire. En 1990, une force africaine empêche la prise de Monrovia, la capitale.

La guerre civile, l’une des plus atroces du continent, voit s’affronter sept factions rivales. Pendant le conflit, Weah plaide pour la paix au Liberia, appelant l’ONU à sauver son pays. En rétorsion, des rebelles avaient alors brûlé sa maison de Monrovia et pris en otage deux de ses cousins.

 

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