Vidéo : L’administrateur du site voicidakar.com promet de faire des révélations fracassantes dans la semaine sur …

Dans un entretien exclusif accordé à People.sn, le photographe Chon, administrateur du site Voicidakar.com est revenu sur son parcours dans la photographie, ses débuts dans le People, son agression, ses relations avec la presse en ligne, mais aussi la corruption et le chantage dans le milieu de la presse.

People.sn Comment êtes-vous entré dans le monde de la photographie?

CHON : Je vous remercie d’abord pour m’avoir permis de m’exprimer. J’ai commencé la photographie entre 1998 et 1999 avec mon oncle à la Gueule Tapée. C’est lui qui m’a initié dans le monde de la photo. A travers la photographie, j’ai été partout, j’ai voyagé partout et cela m’a permis de connaitre et de côtoyer beaucoup de gens. C’et un métier que j’adore et c’est en 2001 que j’ai intégré le monde du People. Mon premier contrat, je l’ai signé en 2002 avec « Thiof Magazine » et je salue de passage mon grand Abdoulaye Bamba Diallo, grand Souleymane Thiam et Issa Sall.
En 2002 avec la génération des Lions de la Téranga, j’allais dans les boites de nuit pour prendre des photos et les revendre après. Mais si je me suis professionnalisé dans ce milieu, c’est grâce à Diop le Maire, mais aussi mon grand Ciré Sow. C’est comme ça que je suis arrivé dans le people et je ne regrette pas, j’ai bien fait mon métier c’est pourquoi tout le Sénégal me connait.  
C’est en 2014 que j’ai ouvert VoiciDakar. 

People.sn : Quand est né VoiciDakar?

CHON : Je l’ai ouvert le 3 novembre 2014.

People.sn : Pourquoi le site a cessé de fonctionner? 

CHON : Oui parce qu’on prépare quelque chose de plus fort. Je suis un homme du People et j’ai plus de connaissance et je veux élargir mes compétences. On n’a pas fermé le site, mais on prépare des choses plus importantes pour élargir notre domaine de compétence. C’est Voicidakar qui a été à l’origine des problèmes, on verra bientôt avec ce qu’on prépare ce qu’il en sera. 

Pouvez-vous revenir dans les détails sur l’agression dont vous avez été victime?

CHON : Ça s’est passé le 15 novembre 2015. Juste une précision. Ce n’est pas une agression mais ce sont des nervis qui ont été envoyés pour me faire du mal. Et je vous dis juste une chose, c’est la presse en ligne qui est menacée. Aujourd’hui, que ça soit Rone, Mamadou Gomis, Mansour Dieng ou Bounama Faty, tous ont été appelés par cette dame? mais malheureusement c’est tombé sur moi. Je mets cela dans le compte de la volonté divine.
J’étais malade et elle m’a appelé pour me dire qu’elle voulait signer un contrat de partenariat avec VoiciDakar. Je lui ai dit que j’allais lui donner les coordonnées de mon service commercial. Elle m’a dit que le boss ne voulait traiter qu’avec moi. Elle m’a dit que sa cousine se mariait et que le boss voulait une publicité dans le site pendant 2 ans. Après avoir insisté, j’ai fini par accepter et je me suis rendu à l’adresse qu’elle m’a donnée aux environs de 20 heures. C’est à Sicap Foire et l’immeuble appartient à un certain Tidiane Amar. Je précise que c’est un immeuble R+4 appartenant à Tidiane Amar. Lorsque je suis arrivé, je l’ai appelée pour lui dire que j’étais devant la porte. Elle m’a dit de monter au premier étage pour qu’elle m’ouvre. Je suis monté et devant la porte, j’ai sonné et insisté mais personne ne répondait. Je l’ai rappelé et elle m’a dit qu’elle arrivait. C’est là que j’ai eu un mauvais pressentiment. C’est lorsque j’ai voulu rebrousser chemin que j’ai été intercepté par 3 géants encagoulés. J’ai compris alors que j’étais piégé et je ne me suis pas débattu. Ils m’ont menotté et comme vous le voyez, les menottes m’ont blessé à la main. Ils m’ont menotté les mains et ligoté, ils m’ont emmené au quatrième étage de l’immeuble en construction. Ils ont pris pris des haches et des machettes pour déchirer mes habits. Ils m’ont complètement dévêtu avant de me prendre en photo dans plusieurs positions. Ils m’ont pris en photo et ont pris mes deux Iphone 5. J’ai regardé le plus gros d’entre eux et je l’ai insulté de mère. Il m’a frappé au cou et j’ai fait semblant de mourir. Là, ils ont eu peur et ils se sont dits entre eux qu’ils étaient envoyés pas pour me tuer mais juste pour me frapper et me faire peur. Ils sont dits que le boss ne leur avait pas demandé de me tuer. Ils se disputaient entre eux et je les ai entendus.  
Voici ce qui s’est passé et je me demande dans quel pays nous sommes. Et tout ce qui s’est passé est intervenu après l’article sur Cheikh Amar et Karina Tavarez. Un article que je n’ai fait que reprendre. Je n’étais même pas à l’origine de cet article là. On m’a attaqué mais je voudrais juste qu’ils sachent qu’ils ne peuvent pas m’arrêter, ils ne peuvent pas me faire peur encore moins m’empêcher de faire mon travail comme je sais si bien le faire.  
VoiciDakar revient bientôt et tous les faits et ceux qui l’ont fait seront dévoilés. Tous les gens avec qui j’ai parlé m’ont dit que c’est à cause de cet article. Ce qui se passe entre Karina Tavarez et Cheikh Amar m’importe peu. Je ne sais pas ce qui s’est passé entre les deux et croyez moi je m’en fous. Je ne dirais pas aussi que c’est l’entourage de Cheikh Amar qui a fait ça, je ne dirais pas que c’est pas eux mais en tout cas, la justice est en train de faire son travail. Et je laisse tout cela entre les mains de Dieu. Je n’ai jamais fait du tort aux gens et Dieu jugera. 
Je lance un appel au président de la République de renforcer la sécurité de la presse. Si les journalistes sont toujours traduits en justice pour des fautes alors ceux qui nous agressent aussi doivent subir le même sort. Ce n’est pas parce qu’on est riche qu’on doit régler ses comptes personnellement ou en envoyant des nervis tuer des gens. 
Le Sénégal est un pays de droit. Youssou Ndour a subi toute sorte de choses avec la presse, mais il n’a jamais réagi violemment. Ils ont leur groupe de presse et quand on écrit sur eux, ils envoient des nervis pour agresser les gens. Je sais des choses et je dirais tout sur Voicidakar prochainement. 

People.sn : Les journalistes de presse People sont réputés maître-chanteurs. Qu’en pensez-vous?

CHON : Celui qui accepte qu’on te fasse chanter, c’est ton problème. On ne se mêle dans aucune vie, mais celui qui fait des choses sans les cacher, verra toujours ses faits dans la presse People. On a jamais été chez eux pour escroquer ou faire du chantage. Un grand homme doit savoir avec qui traîner. Mais si tu traînes avec tout le monde, il faut t’attendre à ce que tes moindres faits et gestes soient mis dans la presse People. On n’a fait du chantage à personne. Celui qui te fait chanter, tu le traduis en justice. C’est eux-mêmes ou leurs propres enfants qui nous envoient les photos des mariages et autres événements.
On ne fait que notre travail et puisqu’on ne nous pardonne rien, on ne doit pas aussi subir les foudres des gens imprudents. Cela fait 20 ans que je suis dans le mieux et je n’ai jamais eu de problème avec qui que ce soit, je n’ai jamais été à la DIC ou à la police, alors qu’on me laisse faire mon travail. Je ne fais du tort à personne.  

People.sn : Avez-vous entrepris des poursuites judiciaires après votre agression?

CHON : Oui j’ai porté plainte et la justice est en train de faire son travail. Mais comme je l’ai dit, je laisse tout cela entre les mains de Dieu qui est le seul véritable juge. Et d’ailleurs il a commencé à juger car ces temps-ci on m’appelle de partout pour me dire qu’il y a des gens qui s’entre-tuent à la télé et moi je ne dis rien parce que comme je vous le dis, je laisse la justice faire son travail et je n’accuse personne. Ceux qui ‘mont attaqué sont des nervis voleurs et ils le payeront cher. On a pris nos dispositions et on est prêt à les affronter et ce qui est sûr, plus jamais on ne me surprendra.

People.sn Votre dernier mot

CHON : Je remercie d’abord People.sn et Dakaractu pour cet entretien. Je remercie ma famille qui ne cesse de m’épauler. Je remercie les photographes du Sénégal et les journalistes de presse en ligne, j’ai vu leur partition et comment ils m’ont soutenu. Je remercie profondément Vieux Bongo et Wally Ballago Seck. Leur soutien m’a beaucoup marqué.
Je demande à la presse d’unir ses forces pour combattre les forces du mal et affronter ceux qui veulent nous tuer. Je lance encore un appel au président de la République pour veiller sur nous et notre travail. 

SOURCE : People.sn

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