Le coordonnateur de Pastef de Dakar, Abass Fall solde ses comptes avec l’édile de la capitale sénégalaise, Barthélémy Dias et son leader Khalifa Ababacar Sall. Dans un entretien accordé à Libération, le député de Yewwi Askan Wi (Yaw) souligne que « l’écart abyssal (plus de 250 000 voix en faveur de Pastef) avec les autres candidats notamment celui de la coalition Khalifa Président (dans ledit département) se justifie par un sentiment d’injustice et d’ingratitude à la mairie de la ville de Dakar envers Pastef. »
Il rappelle : « Nous étions en coalition. Aux élections locales, avec (Yaw), nous avons remporté la ville de Dakar et beaucoup d’autres communes. Malheureusement, entre temps nos chemins se sont séparés avec certains de la coalition dont les membres de Taxawu Sénégal. Et nous étions conscients du rôle que nous avions joué dans cette coalition. »
« Après, quand nous sommes sortis, poursuit le pastefien, nous nous sommes dits qu’il fallait montrer que Pastef est le principal parti de l’opposition qui a boosté la coalition (Yaw) surtout à Dakar, avec l’influence de notre leader, le président Ousmane Sonko. »
Abass Fall crie victoire : « Avec ce qui s’est passé à la Mairie de Dakar quand les gens ont préféré se séparer de nous d’une manière honteuse et moins courtoise, les populations et principalement les Dakarois ont voulu nous dire que dans l’arène politique, il ne faut jamais changer les façons de faire. Les gens ne veulent plus de trahison.»
Pour lui, « il faut plutôt de la courtoisie politique. »
Candidat malheureux à la Présidentielle du 24 mars, Khalifa Sall s’est classé quatrième, avec 1,56% des voix, loin derrière Bassirou Diomaye Faye, qui l’emporte avec 2 434 751 voix, soit 54,28%.