Vibe Radio a tué Nostalgie»

Gabriel-BartoliniCertains auditeurs disent également que Vibe radio c’est un remake de Nostalgie ?
C’est un point de vue. Il faut réécouter Nostalgie et écouter Vibe radio pour constater qu’en réalité, on n’a rien à voir. On n’a strictement rien à voir en termes de qualité d’écoute, en termes de contenu, de programmation musicale. Nous, nous avons créé une marque, on ne s’est pas approprié la marque d’un autre. Ce sont des éléments importants à noter. Nous créons et fabriquons tout avec nos petits moyens, nos ambitions et énergies. Les équipements que nous avons sont vraiment des équipements de très bonne qualité, qui nous permettent de délivrer un son et un produit fini de qualité pour nos auditeurs. Un autre élément de différenciation, je pense que nous c’est la clé, nous restons une radio commerciale, nous ne sommes pas une radio de service public. Nous ne vivons que de ce que nous gagnons, nous avons, par conséquent, une approche publicitaire très différente et personnalisée vis-à-vis des annonceurs et des agences. On les accompagne, on ne se contente pas simplement de leur dire : «Oui votre spot vous pouvez le mettre de telle heure à telle heure sur tels écrans.»  Non ! On travaille même le spot avec eux. Et puis, on voit aussi à partir de leur problématique de marque quelle soit institutionnelle ou  promotionnelle, qu’est-ce qu’une radio comme Vibe radio conçoit sur le digital, sur l’antenne et sur l’événementiel ? Qu’est-ce qu’on peut leur proposer en complément. On fait des opérations croisées, digitales, digitales-antenne avec certaines déclinaisons d’un point de vue strictement opérationnel.

Au-delà du constat que vous êtes un peu comme un remake de la radio Nostal­gie, votre équipe est aussi compo­sée de personnes,  de voix venant de Nostalgie pour la plupart…
Effectivement, quand Vibe radio a été lancée en septembre 2014, un recrutement a été fait en partie composé de gens venus de chez Nostalgie mais aussi de gens qui n’étaient plus depuis bien longtemps chez Nostalgie. Là aussi, il est important de le préciser, tous les gens qui sont aujourd’hui à Vibe radio n’étaient plus depuis bien longtemps chez Nostalgie. Ils ont évidemment fait partie de l’âge d’or de Nostalgie. Mais ils ont eu une carrière, certains étaient dans la télé, d’autres en freelance, d’autres travaillaient chez d’autres radios… Donc effectivement y en a certains… Oui on a des collaborateurs qui viennent de Nostalgie, mais au final, ils ne sont que 4 ou 5 sur une équipe de 25 personnes. Ce n’est pas la majorité, loin de là.

Si je relève comme certains auditeurs que «Vibe radio a tué Nostalgie». Ça vous fait quoi ?
C’est le business. Nous, comme Nostalgie, comme les autres antennes, on monte une entreprise. Encore une fois nous ne sommes pas dans le service public. Nous sommes une entreprise commerciale, donc nous sommes là pour avancer, pour nous développer. Donc effectivement dans certains domaines ça peut se faire au détriment d’autres. Mais c’est aussi la preuve que le produit qui est délivré et mis à l’antenne est de qualité et intéresse les auditeurs.

Donc vous reconnaissez que votre radio a tué quelque part Nostalgie ?
C’est effectivement ce qui se dit, mais après le reconnaître, c’est peut-être une réalité Vibe radio a peut-être ou effectivement tué Nostalgie. Ce que je sais c’est que j’avance avec mon équipe, toute l’équipe avance main dans la main vers notre challenge, vers nos ambitions. Effectivement ça a pu faire du mal à Nostalgie… Oui ! Vibe radio est arrivée, on suit une ligne, on s’y tient, on a une feuille de route assez précise, on la déroule à marche forcée. On a rien sans rien.

Votre radio est aussi composée d’un personnel ve­nant de beaucoup de pays d’Afrique. Des étrangers mais aussi des Sénégalais qui ont eu un passé à l’étranger. Est-ce une option dès le départ ?
Je n’étais pas en charge du lancement de la radio. Je suis arrivé en cours de route, même si on était au tout début du chemin. Mais l’un des éléments qualitatifs de la radio, c’est la diversité de ses collaboratrices et collaborateurs. On a effectivement des gens qui viennent de la sous-région, d’autres qui sont des Sénégalais, mais qui ont eu un parcours à l’international, en France ou aux Etats Unis. On a aussi de purs produits sénégalais de l’université ou d’écoles qui ont été formés ici, d’un point de vue universitaire académique et d’un point de vue professionnel et qui sortent d’un certain nombre de médias par ailleurs. Et j’insiste sur le fait que c’est cette mixité et cette diversité-là qui font la qualité. On est allé prendre les meilleurs dans leur domaine et ce n’est pas pour leur origine mais pour leur qualité intrinsèque. Il se trouve que cette qualité intrinsèque on l’a retrouvée dans toutes les origines. C’est ce qui importe. C’est un équilibre qui m’importe de préserver.

Cela n’explique-t-il pas en partie aussi que vibe radio soit vue comme une radio déconnectée de la réalité sociale sénégalaise ?
En quoi ?
Parce que peut-être les étrangers qui travaillent à l’intérieur n’ont pas les mêmes perceptions ou les mêmes lectures de ce que vivent peut-être les Séné­galais.
Les collaborateurs qui travaillent sont tous installés au Sénégal depuis bien longtemps. Ils sont clairement intégrés, impliqués, imbriqués dans leurs communautés. Quand je parle de leurs communautés, c’est évidemment leur communauté d’origine mais aussi la communauté dans laquelle ils vivent, dans laquelle ils sont et qui est le Sénégal. Et là, ce sont des sujets sur lesquels je suis très attentif. Faire en sorte qu’on soit au plus près des problématiques et des contraintes des gens. Pour pouvoir justement délivrer des sujets qui soient en phase avec leur quotidien. Là, il y a tout un travail qui ne s’est  pas fait en un jour qu’on met en place pour justement renforcer cet aspect. Non ! La 102.3 n’est pas déconnectée de la réalité sociale sénégalaise.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici