Version du policier Assane Diallo : « La vérité sur l’attestation avalée… » Aïda Ndiaye, en compagnie de sa collègue Sokhna Bousso Gaye, avait refusé de…

L’affaire du policier corrompu est en train d’être vidée au moment même où nous écrivons ces lignes. D’entrée de jeu, le policier Assane Diallo n’a pas cherché à nier les faits ni à se trouver la bonne excuse…       Interrogé, l’homme de tenue qui a défrayé la chronique a reconnu sans ambages les faits à lui reprochés. «J'ai rencontré ces deux dames en train de téléphoner au volant. Quand je les ai arrêtées, elles m'ont supplié de les excuser ; Et comme je suis humain je leurs ai remis le permis de conduire puis elles m'ont remis 3000 FCFA que j’ai pris comme cadeau. Mais je n'ai jamais marchandé le prix », a déclaré le policier.       Quand aux dames incriminées pour corruption, l'ingénieur en génie civil, Sokhna Bousso Gaye a rejeté la faute sur son collègue en disant que c'est elle qui a tout filmé.       Après avoir écouté les deux parties, le procureur  Saliou Ngom s’est outré de nombreux cas illégaux aussi grave qui se passent dans d’autres pays. Et c’était pour dire qu’il se passe des choses pires dans les autres  pays et personne n'est au courant, mais grâce à vous (les deux dames), le monde entier a vu un policier sénégalais corrompu. Une manière de s’insurger contre le comportement des deux jeunes dames.

Marié et père de 4 enfants, Assane Diallo s’est expliqué sur la publication d’une vidéo le mettant en scène dans une affaire de corruption. À la barre de l’audience du tribunal des flagrants délits de Dakar, il a confié qu’il avait vu une dame au volant de son véhicule avec son téléphone collé à l’oreille. Affecté à la circulation, il dit avoir interpellé la conductrice pour lui signifier l’infraction qu’elle venait de commettre, récupérer son permis de conduire et en vue de lui délivrer une attestation. Une attestation que la conductrice Aïda Ndiaye, en compagnie de sa collègue Sokhna Bousso Gaye, avait refusé de prendre. « Je leur ai fait une attestation, elles ont refusé de la prendre. Elles se sont mises à m’appeler tantôt “’Tonton”’, tantôt “’Papa”’, me suppliant de les pardonner. Il y a eu un peu de familiarité. Mais en aucun moment, je ne leur ai demandé de l’argent. Je leur ai pardonné, elles m’ont alors donné de l’argent que j’ai pris comme cadeau. Pour ce qui est de l’attestation avalée, je précise ici que c’est celle d’un contrevenant qui avait déjà payé », explique le policier devant la barre.

« Je trouve que c’est une cabale montée de toute pièce, sinon elles ne m’auraient pas filmé. N’importe qui aurait pu tomber dans leur piège. Après avoir appris la présence de la vidéo dans les réseaux sociaux, j’ai eu un sentiment de regret. Ce jour-là (le jour des faits), je ne sais pas ce qui m’est arrivé. Je regrette sincèrement ce qui s’est passé », a ajouté Assane Diallo, au juge qui lui avait demandé ce qu’il a senti après la diffusion du film à l’origine du procès.

Les avocats du mis en cause ont surtout supplié le tribunal de ne pas prononcer une peine ferme, au cas où il retiendrait la culpabilité de l’agent de police mis en cause dans la vidéo diffusée, car ce serait synonyme de sa radiation de la fonction publique. Après le réquisitoire du parquet qui a demandé au tribunal de condamner le policier et la dame Sokhna Bousso Gaye à un an de prison dont 4 mois ferme, Me Daffe a plaidé la clémence des juges. « S’il (le policier) est condamné à cette peine, il peut être passible de radiation », a dit l’avocat qui comme toute la nation qui suivait cette affaire de près, attend le sort du policier qui sera fixé ce jeudi 18 août 2016.

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