Est-ce le début de la fin du règne de Yaya Jammeh ? En tout cas, le fauteuil de Cheikh Professeur El Hadj Docteur Yahya Abdul-Aziz Jemus Junkung Naasiru Deen Jammeh, – un nom qui sonne comme une litanie -, n’a jamais été autant menacé. Pour éviter toute grande surprise, le président gambien a évacué, hier, nuitamment sa femme, avec quelques proches au Maroc.
Ça sent le roussi pour Yaya Jammeh ? Le président gambien semble-t-il être fragilisé par la vague de réprobation de la communauté internationale et de la vive tension qui règne dans son pays. Tous les projecteurs étant braqués sur son régime, Jammeh semble conscient qu’il encourt un grand risque. Alors, pour se préparer à toute éventualité de troubles ou de renversement de son régime, l’homme fort de Kanilai a pris des mesures préventives en mettant sa famille à l’abri. Il nous revient que sa femme, Zeïnab Jammeh, a quitté dans la nuit du lundi au mardi, nuitamment la Gambie pour rallier son pays d’origine. Avec quelques proches, cette fille de diplomate a rallié son pays d’origine dans la plus grande discrétion, sans tambours ni trompette.
…son fils menace les Gambiens…
Si Jammeh cherche à assurer ses arrières, son fils, lui, joue à se faire peur. Il n’a trouvé mieux que de balancer des menaces sur Twitter avant de les retirer de la toile. Mais il ne savait pas que ce qui entre dans le Web échappe à tout contrôle. Sur les actes barbares qui ont soulevé une révolte populaire contre le régime de son père. Jammeh-fils, a tweeté en anglais : « La Gambie est un pays stable et paisible. Tout acte de terreur ou de désobéissance civile inconstitutionnelle sera impitoyablement écrasé », avait-il tweeté, avant d’effacer son message.
Mais restons toujours au pays de Yaya Jammeh pour parler de l’arrestation de Hamidou Mbaye, Mamadou Bâ, Manuella Kieppa et le fils du Maire de la Commune de Niaming qui servait de guide aux agents du ministère de l’Environnement. Contrairement à ce que disait, hier, Sory Kaba, comme quoi nos compatriotes ont été arrêtés suite à une rafle de la police gambienne, il n’en est rien. En mission officielle dans la région sénégalaise de Kolda pour enquêter sur le trafic de bois autour de la frontière, il nous revient que ces agents ont été surpris, côté gambien, en train de prendre des photos et de filmer l’ampleur des dégâts. Arrêtés par les militaires gambiens et accusés d’espionnage (et non par la police gambienne comme l’a soutenu Sory Kaba), ils ont été transférés à la police de la ville gambienne de Bansang avant d’être libérés après d’intenses négociations. Mouhamadou BA rewmi.com