L’ancien footballeur sénégalais « dénonce vivement ces propos graves, racistes et irrespectueux » après une séquence controversée entre deux médecins évoquant des tests en Afrique.
Diouf très en colère
La gloire sénégalaise du football, El-Hadji Diouf, a vivement réagi sur les colonnes de Le Parisien, à une séquence de la chaîne française LCI. Au cours de celle-ci, deux médecins évoquent des tests médicaux contre le coronavirus en Afrique.
« Ce sont de vrais terroristes et il faut les condamner comme tels. On doit les juger et les mettre en prison. Ils ont manqué de respect à tout un continent. Et ils ont manqué de respect à l’Humanité. Si un Africain avait dit le quart de ce qu’ils ont dit mais vis-à-vis de l’Europe, ce serait la guerre mondiale ! Ils doivent être inculpés. Toute l’Afrique doit se lever comme un seul homme et faire comme le Maroc : porter plainte. Nous sommes fiers de notre Afrique et nous en serons toujours fiers. », s’est insurgé l’ancien attaquant de Liverpool et Lens, dans un entretien avec Le Parisien.
« Ce qui s’est passé avec le sida n’est plus possible. L’Afrique d’avant n’est pas l’Afrique d’aujourd’hui. Ces propos sont inacceptables. La liberté d’expression est valable pour tous mais dans le respect de chacun. Ce ne sont pas deux chercheurs ou deux docteurs qui ont parlé mais deux imbéciles. C’est un méchant, un vaurien, quelqu’un qui n’a pas de cœur qui a parlé », a ajouté El-Hadji Diouf.
La conversation des deux
médecins
Au cours de cette séquence, Jean-Paul Mira, docteur à l’hôpital Cochin, à Paris, s’adresse au professeur Camille Locht de l’Inserm : « Si je peux être provocateur, est-ce qu’on ne devrait pas faire cette étude en Afrique où il n’y a pas de masque, pas de traitement, pas de réanimation… un peu comme cela s’est fait pour certaines études avec le sida où, chez les prostituées, on essaie des choses parce que l’on sait qu’elles sont hautement exposées et parce qu’elles ne se protègent pas ».
Le professeur Locht répond alors : « Vous avez raison, on est en train de réfléchir en parallèle à une étude en Afrique pour faire ce type d’approche ».