Seulement quelques heures après la signature du décret, et ce malgré des papiers en règle.
Cela ne fait que quelques heures que Trump a signé un décret sur l’immigration, afin de stopper
l’entrée éventuelle de « terroristes islamiques radicaux » mais plusieurs personnes se retrouvent déjà bloquées à l’aéroport. Ils n’ont plus le droit de rentrer sur le territoire américain.
Que dit le décret ?
Le décret signé par Trump dans la nuit de vendredi à samedi (heure belge) bloque l’entrée des « immigrants et non immigrants » venant d’Iran, d’Irak, de Syrie, du Yémen, du Soudan, de Somalie et de Libye pendant 90 jours. Cela concerne également les gens qui possèdent un visa ou la carte verte.
Ce décret suspend également le programme fédéral d’admission et de réinstallation de réfugiés de pays en guerre pendant quatre mois. Les réfugiés syriens ne peuvent donc plus se rendre aux États-Unis.
Une pétition invitant à revenir Donald Trump à revenir sur son décret sur l’immigration a déjà recueilli plus de 2 000 signatures, dont 12 prix Nobel.
Pas encore de chiffre exact
Selon le Comité américano-arabe de lutte contre la discrimination, de nombreuses personnes ayant atterri aux États-Unis après la signature du décret sont actuellement bloquées à l’aéroport. Elles devront probablement retourner dans le pays d’où elles viennent.
« Beaucoup de gens sont inquiets pour des membres de leur famille, des amis ou des camarades de classe. (…) Certaines personnes qui ont atterri au moment de la signature de l’ordre ont pu passer », a expliqué Abed Ayoud, membre du comité, au New York Daily News.
Les autorités, contactées par le quotidien américain, ne sont pas encore en mesure de dire combien de personnes arrivées sur le territoire américain ont déjà été renvoyées chez elle, précisant que les données ne seraient peut-être pas communiquées.
Les témoignages se multiplient
Sur Twitter, les témoignages se font de plus en plus nombreux. Jessica Goudeau raconte que ses amis réfugiés syriens, qui ont reçu un visa après de longues démarches administratives et après avoir vendu tous leurs biens pour recommencer leur vie en Amérique, se retrouvent aujourd’hui dans l’impossibilité de rejoindre le territoire américain.
De nombreuses personnes ont également exprimé leur inquiétude pour un proche. Ce décret concerne également les personnes qui détiennent une carte verte et qui travaillent depuis longtemps aux États-Unis.
Dommage collatéral, l’acteur iranien Asghar Farhadi ne pourra pas assister à la cérémonie des Oscars où il est nominé pour le meilleur film étranger.
J. Dy
lesoir.be