En supprimant le poste de Premier ministre, le président Macky SALL voulait être en première ligne. On y est.
Alors qu’en l’espace d’une semaine, on a assisté à des crimes horribles, des découvertes macabres intrigantes qui viennent s’ajouter aux multiples cas d’agression, de vol à l’arrachée, de vol de bétail, de cambriolages meurtriers, le chef de l’Etat a décidé de prendre les choses en main. Hier, le président SALL a convoqué une réunion de sécurité, au palais. Toutes les hautes autorités des forces de sécurité ont pris part à ce raout qui a duré plusieurs tours d’horloge. Il s’agit, notamment, selon nos sources, du directeur de la Police nationale, l’inspecteur général de police Ousmane SY, du haut-commandant de la Gendarmerie nationale et directeur de la Justice militaire, le général de brigade Cheikh SENE, ainsi que les différents chefs de service de ces deux corps et d’autres personnalités en rapport avec la question dont nos sources n’ont pas voulu dévoiler les identités. Nos interlocuteurs n’ont également pas voulu entrer dans les détails de la rencontre. Mais, ce qui est sûr est que la question centrale débattue est : comment faire pour mettre un terme à cette lancinante question de l’insécurité. Surtout, comment apporter une réponse adéquate, en mode “Fast-Track’’.
En tout cas, dit-on, le président de la République veut une réponse rapide à cette question brûlante. En tant que le chef suprême des armées, il enjoint les forces de sécurité de faire en sorte que la peur change de camp. Pour cela, il est prêt à mettre les troupes dans les meilleures conditions de réussite de cette mission. De ce fait, des décisions importantes ont été prises. Mais nos sources n’ont pas voulu les dévoiler, pour des questions de sécurité nationale, avancent-elles. Cette réunion au sommet intervient dans un contexte d’explosion de la violence. Il y a d’abord eu le meurtre de Coumba YADE, le 13 mai dernier, dans des conditions atroces. Elle a été cruellement tuée par son violeur qui est activement recherché par les enquêteurs du commissariat central de Thiès. Ce dimanche, Binta CAMARA, la fille du directeur général de l’Agence de développement local (Adl), Malal CAMARA, a aussi été brutalement arrachée à la vie. Elle a été retrouvée morte dans des circonstances odieuses à Tambacounda.