L’ex-première dame zimbabwéenne, Grace Mugabe, est officiellement recherchée par la police sud-africaine. Elle avait échappé à la justice l’an dernier après avoir violemment agressé un mannequin qui se trouvait avec ses fils dans un hôtel de Johannesburg. Mais la donne a changé.
En août 2017, après avoir battu la jeune Gabriella Engels à l’aide d’une rallonge électrique, Grace Mugabe avait bénéficié d’une immunité diplomatique du gouvernement sud-africain. Elle avait alors fui en catimini au Zimbabwe.
Une injustice pour le président du lobby Afriforum Kallie Kriel. « La politique a joué un grand rôle, souligne-t-il. C’est parce qu’elle est une personnalité publique que des efforts ont été faits pour ne pas qu’elle soit poursuivie et qu’elle bénéficie d’une immunité diplomatique. »
La justice sud-africaine a jugé anticonstitutionnelle l’immunité diplomatique. Ce qui permet à la police de lancer ce mandat d’arrêt contre l’épouse de l’ex-président zimbabwéen pour « coups et blessures graves ». Mais pas encore de demande officielle d’extradition. « Elle peut être extradée en Afrique du Sud. Mais voyons ce qu’il va se passer, tempère-t-il. Je pense que ce serait dans son intérêt de venir témoigner et d’avoir cette affaire derrière elle. Mais puisqu’elle ne vient pas d’elle-même, je suis sûr qu’il y a des processus pour la forcer. »
Le porte-parole de la police sud-africaine a d’ailleurs demandé son aide à Interpol pour que Grace Mugabe puisse comparaître devant un tribunal en Afrique du Sud.