Alors qu’elle a monopolisé le ballon comme jamais contre la Russie ce dimanche, l’Espagne a pourtant été éliminée en 8es de finale de la Coupe du monde. Les Espagnols ont chuté à l’issue d’une séance de tirs au but (1-1, 4-3 tab).
Le match : 1-1, 4-3 tab
Etait-ce la fin d’un système ? Même si elle a monopolisé le ballon comme jamais dans son histoire ce dimanche à Moscou, l’Espagne a chuté dès les 8es de finale de la Coupe du monde. La Roja, qui s’est entêtée dans son schéma de passes sans se montrer dangereuse, a été poussée aux tirs au but par une équipe russe combative. A cet exercice, Akinfeïev a fait rugir de plaisir le stade Loujniki, en repoussant les tentatives de Koke et Aspas pour envoyer la Sbronaya en quarts de finale (1-1, 4-3 tab).
La Roja a poursuivi sa malédiction contre les pays hôtes en Coupe du monde (1934, 1950, 2002) et à l’Euro (1980, 1984, 1988, 1996, 2004). La Russie, miraculée, affrontera la Croatie ou le Danemark, samedi prochain à Sotchi (20h00).
Le film du match
Dans un stade Loujniki évidemment largement derrière la Russie, la Roja a immédiatement pris le ballon comme à son habitude, avec une possession affolante. Isco a rapidement confirmé qu’il est au top pour ce Mondial avec des gestes de grande classe mais n’a pas été impliqué sur l’ouverture du score. C’est Marco Asensio, titulaire surprise à la place d’Andrés Iniesta, qui a débloqué le match en frappant parfaitement un coup depuis le côté droit, qui a atterri sur le mollet d’Ignachevitch, buteur contre son camp après un duel âpre avec Ramos (11e). L’Espagne a continué à faire tourner le ballon sans vraiment attaquer les trente derniers mètres russes. La Sbornaya, d’abord timide, s’est réveillée avant la pause. Après une frappe de peu à côté de Golovine (36e), la Russie a égalisé sur un penalty de Dziouba, consécutif à une main de Piqué sur un corner (41e).
L’Espagne a continué de monopoliser le ballon en seconde période mais a furieusement manqué d’intentions, semblant faire tourner le ballon sans véritable but. La Russie, repliée et appliquée à jouer en contre, n’a pas été inquiétée. La seule occasion de la Roja est arrivée à la 85e minute, quand Iniesta, entré peu après l’heure de jeu, a exploité une remise d’Aspas. Mais Akinfeïev a bien réagi. Malgré 79% de possession, et des records de passes battues au fil des minutes, l’Espagne a été poussée en prolongation. Là encore elle n’a pas su trouver la faille dans le mur russe, avec des passes, toujours des passes, mais aucune occasion franche. La séance de tirs au but lui a été fatale.
Le joueur : Pourtant, Sergio Ramos avait tout géré
Impeccable contre le Portugal et l’Iran, Sergio Ramos était passé au travers contre le Maroc lors du dernier match de groupes. Le capitaine espagnol s’est parfaitement repris contre les Russes. Devenu l’Espagnol avec le plus de matches disputés en Coupe du monde (17) – à égalité avec Iker Casillas – Ramos a été décisif sur l’ouverture du score, où il a imposé son physique au second poteau sur le coup franc d’Asensio, pour pousser le vétéran Ignachevitch à marquer contre son camp. Il a fêté ce CSC comme son propre but. Impeccable dans son placement et dans ses interventions, avec beaucoup d’assurance et d’expérience, il est le joueur qui a effectué le plus de passes (183, un record). Pas sûr toutefois que le fait d’avoir vu Ramos aussi présent dans la construction du jeu ait été un très bon signe pour l’équipe espagnole…
L’Équipe