Le 20 janvier 2024, le Conseil Constitutionnel du Sénégal a publié la liste officielle des candidats autorisés à se présenter à l’élection présidentielle du 25 février 2024. Karim Meissa Wade, un candidat notable, ne figurait pas sur cette liste. En réaction, le 21 janvier 2024, les députés du Parti Démocratique Sénégalais ont émis un communiqué non signé, mettant en cause l’intégrité de certains membres du Conseil Constitutionnel, dont Monsieur Cheikh Ndiaye, haut-magistrat et membre du Conseil. Les accusations, portant sur des conflits d’intérêts et des actes présumés de corruption, ont suggéré que Monsieur Ndiaye, ainsi que d’autres juges, auraient dû se récuser de leurs fonctions.
Monsieur Cheikh Ndiaye, dans sa plainte du 29 janvier 2024, adressée au Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance hors-classe de Dakar, a catégoriquement rejeté ces accusations, se défendant d’avoir mené une carrière exemplaire, sans implication dans des affaires de corruption ou de conflit d’intérêts. Il souligne son engagement à agir avec honneur et conscience, fidèle aux valeurs traditionnelles et religieuses. La plainte de Monsieur Ndiaye qualifie les déclarations des députés du Parti Démocratique Sénégalais de diffamatoires, soutenant qu’elles portent atteinte à son honneur et à sa considération. De plus, il mentionne la large diffusion de ces accusations dans les médias, accompagnées de sa photographie, exacerbant ainsi l’impact de ces allégations sur sa réputation.
La plainte déposée par Monsieur Ndiaye invoque plusieurs articles du code pénal sénégalais, notamment les articles 258, 259, 194, et 431-40, relatifs aux délits de diffamation, d’outrage à magistrat, et de discrédit jeté sur une décision de justice. Il demande au procureur de la République d’entreprendre les actions nécessaires en réponse à ces allégations.