Une mission parlementaire d’enquête a finalement été constituée pour faire la lumière sur les arrestations des membres des mouvements citoyens à Kinshasa il y a deux semaines. Cette mission, présidée par le député national et avocat Me Kamukuny, veut connaître le fond de l’affaire et se convaincre des preuves étayant l’accusation de préparation d’une insurrection dans la ville de Kinshasa. Ses membres se sont réunis ce samedi pour parler des stratégies à adopter dans leur travail. Ils devraient ensuite se retrouver lundi.
Les membres de cette mission se proposent d’entendre tous ceux qui sont intervenus dans cette affaire : les responsables de l’ANR, l’Agence nationale des renseignements, la justice, certainement aussi le gouvernement. La mission devra tout d’abord rendre visite aux personnes qui sont encore détenues à l’ANR, afin de tenter de faire la lumière sur ce que certains ont appelé « une réunion pour préparer l’insurrection » à Kinshasa.
Il y a deux semaines, des militants des mouvements citoyens sénégalais et burkinabé ont été arrêtés avec des collègues congolais sur ce motif, à l’issue d’une conférence de presse organisée dans un quartier populaire de l’est de Kinshasa. Les activistes sénégalais et les burkinabés ont été eux libérés et expulsés quelques jours plus tard.
Les autorités avaient promis de fixer les Congolais sur leur sort dans les 48 heures, ce qui n’a pas été fait. Selon le président de l’Assemblée nationale Aubin Minaku interrogé sur RFI et citant des sources judiciaires, il existerait des indices sérieux de culpabilité. Ce que les députés entendent vérifier.