Une infirmière était poursuivie pour l’empoisonnement de treize personnes âgées, dont dix en sont décédées, dans une maison de retraite près de Chambéry. Ludivine Chambet, la mise en cause a été condamnée ce mardi 23 mai à 25 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises de la Savoie.
Le procès
Les jurés ont retenu l’altération du discernement de l’aide soignante de 34 ans, au moment des faits commis entre septembre 2012 et novembre 2013. Elle encourait la perpétuité et l’avocat général avait réclamé 30 ans de réclusion lundi 22 mai, au terme d’un réquisitoire virulent.
Ludivine Chambet est restée impassible au moment de l’énoncé du verdict, à l’issue de six heures de délibérations, au onzième jour de ce procès singulier par la série des crimes qu’elle a perpétrés et la complexité de sa personnalité.
Elle était accusée du crime d’empoisonnement par administration de cocktails de médicaments psychotropes, avec la circonstance aggravante que ses victimes étaient des personnes vulnérables.
« Je demande pardon »
Les pensionnaires de l’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) où elle travaillait, âgés de 76 à 96 ans, n’étaient pas en fin de vie et aucun n’avait exprimé l’envie d’abréger son existence.
Mardi matin, avant que les jurés ne se retirent pour délibérer, l’aide-soignante s’est dite « coupable de crimes » et a demandé « encore une fois pardon » aux familles de ses victimes.
Elle conteste cependant
Ludivine Chambet a toujours contesté les faits pour deux victimes. Elle a dix jours pour faire éventuellement appel de sa condamnation.
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