Pour la première fois, l’une des 219 lycéennes nigérianes enlevées par Boko Haram à Chibok (Nord-est) a été retrouvée saine et sauve, plus de deux ans après avoir été capturée par le groupe islamiste, qui utilise le kidnapping comme une arme et un moyen de recrutement. La lycéenne Amina Ali, qui avait 17 ans lors de son enlèvement, a été secourue mardi dans la zone de la forêt de Sambisa (Etat de Borno), connue pour être le bastion de Boko Haram. Dans un communiqué publié mercredi 18 mai, l’armée nigériane a précisé les circonstances du retour de la jeune femme. Mardi, des soldats et des villageois membres d’une milice d’autodéfense – qui assistent les militaires nigérians dans la lutte contre Boko Haram – ont été déployés à Baale, près de la ville de Damboa (à 40 km de Chibok). Ils ont « secouru une Mademoiselle Amina Ali et un terroriste présumé de Boko Haram, Mohammed Hayatu, qui prétend être son mari », indique le porte-parole de l’armée, Sani Usman.
C’est alors sur une photographie fournie par l’armée nigériane, qu’on peut voir la jeune femme hébétée, assise sur une chaise en plastique, portant un long hijab de couleur claire, un pagne rose et de simples tongs. Elle porte d’une main un bébé, présenté comme sa fillette de quatre mois, Safiya.