Ayant passé 2 ans en détention préventive, Moustapha Ndiaye et Souleymane Mbengue ont obtenu la liberté provisoire. Ils comparaissaient pour vol à main armée, violences et voies de fait. Souleymane Mbengue avait par jalousie poignardé au bras le nommé Sylvestre, au cours d’une bagarre. Ils seront fixés sur leur sort le 18 juillet prochain.
Pour une crise de jalousie qui a abouti à une vive altercation avec le nommé Sylvestre, les deux amis Moustapha Tall et Souleymane Mbengue ont été jetés en prison durant deux longues années. Devant la barre du Tribunal correctionnel de Dakar où ils comparaissaient hier pour tentative de vol à main armée, violences et voies de fait, la liberté provisoire leur a été accordée sur demande de leur avocat, Me Abdoulaye Tall. En effet, sur les faits, ces prévenus, à peine âgés de 21 ans et qui sont des amis, se sont rendus à une soirée dansante avec leurs copines. Ainsi, Moustapha Fall, qui ne supportait plus que sa petite-amie soit draguée par Sylvestre, s’est énervé, avant de se battre avec le soupirant. En bon ami, Souleymane Mbengue s’est mêlé à la bagarre pour prêter main-forte à Moustapha Fall. Cependant, les protagonistes séparés, l’altercation était loin de se terminer. Et deux semaines après cette bataille, tous les 3 antagonistes se sont rencontrés à nouveau. Hélas, une bagarre a encore éclaté et ainsi, Souleymane Mbengue, qui a été blessé à l’arcade droite par Sylvestre, s’est emparé d’un carreau cassé avec lequel il lui a poignardé le bras. Sur le champ, il a été appréhendé par les voisins qui les ont conduits à la police.
En détention préventive depuis 2017 et face au juge, hier, ils ont tous contesté les faits qui leur sont reprochés. Selon eux, ils n’ont rien tenté de voler à qui que ce soit. Selon eux, c’était pour les maintenir dans les liens de la détention que ces infractions leur ont été imputées. Après leur audition, c’est au tour de leur avocat Me Abdoulaye Tall de demander leur relaxe. «Ils ont suffisamment payé pour une petite histoire de jalousie. Ils se sont comportés en véritables mineurs. Ce sont des incidences de l’adolescence qui se sont passées. Ils ont fait presque 2 années en prison. Ils devaient même comparaitre devant la barre du Tribunal des flagrants délits. Le prévenu Moustapha Fall est un garçon très exemplaire dans sa famille. Dans leur esprit, ce n’était pas une agression, c’était juste un règlement de compte. Ils ont été emportés par leur fougue de jeunesse», a plaidé Me Tall. Pour sa part, le procureur a sollicité une application de la loi contre les prévenus. En attendant qu’ils soient fixés sur leur sort, le 18 juillet prochain, le tribunal correctionnel a ordonné leur mise en liberté provisoire.