Le site « estrepublicain.fr » ne tarit pas d’éloges sur notre compariote Aly Baba Guèye qui fait partie des 22 chefs qui seront réunis aujourd’hui à Bethoncourt pour la soirée « Jeun’ chefs ». C’est-à-dire les majors de promotion en boulangerie, cuisine, pâtisserie et restauration des cinq CFA comtois qui se mettent aux fourneaux pour concocter un repas d’exception avec l’aide et le soutien des chefs étoilés et Meilleurs ouvriers de France soucieux de transmettre leur savoir-faire à la génération montante. Le pâtissier diététicien, dont les gâteaux au chocolat noisettes sans beurre sont, dit-on, « renversants », n’en reste pas moins le conseiller culinaire de la Maison Blanche, rappelle le site français.
Il est souvent appelé par Michelle Obama comme par les plus grands de ce monde de Dubaï au Sultanat d’Oman. Le parcours de ce grand chef qui parle cinq langues ? Tout jeune, il quitte son Sénégal natal en quête d’un eldorado en Europe. En France et en Italie, il va vendre des parapluies et des faux accessoires de luxe. Mauvaise pioche. Il tente une nouvelle aventure. En 1985, avec 28 dollars en poches, il débarque à New York. « Ali Baba a débuté comme plongeur dans un hôtel. Quatre ans plus tard, il dirigeait une brigade de 60 personnes dans un grand restaurant », s’extasie son ami Mickaël Azouz, maître chocolatier-pâtissier français. « Il a appris sur le tas, en dévorant des livres et en concoctant des recettes novatrices qui ont séduit le monde entier ».
Parmi l’escouade de grandes toques concentrées le temps d’une journée et d’une soirée à Bethoncourt, Ali Baba Guèye qui arrive du Sénégal et dont la devise en fait oublier à Mickaël Azouz son chocolat sur le feu : le seul échec, c’est de ne pas essayer… «Il a tellement raison», lâche le Vésulien. « Il est incroyable Ali Baba, un exemple pour tous et un idéaliste qui a tourné le dos à des salaires mirobolants aux États-Unis et ailleurs pour conserver sa liberté d’être et entreprendre, créer une école du bien manger et un restaurant au Sénégal ».