Un plan national de relance de la Casamance mis en place (Ousmane Sonko)

Pm Sonko
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Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a annoncé lundi avoir décidé de mettre en place, sur instructions du président de la République, un plan national de relance de la Casamance dont l’ambition est de faire renaître l’économie des régions de Ziguinchor, Sédhiou et Kolda (sud).
 
Le chef du gouvernement a indiqué avoir décidé, “sur instruction du président de la République”, “de mettre en place avec les acteurs [concernés] un plan national destiné à la relance économique de la Casamance”.
 
Il s’exprimait à l’issue d’une réunion interministérielle sur l’accompagnement des personnes déplacées qui sont de retour en Casamance, en allusion aux populations ayant quitté leur terroir pour fuir l’insécurité, au plus fort de la crise née de la rébellion casamançaise au début des années 1980.
 
“Prévu pour une durée de deux ans (2024-2025), ce nouveau cadre dénommé plan du président de la République pour la Casamance a pour ambition de restaurer l’équilibre au niveau de cette région impactée par plusieurs années de conflit”, a expliqué Ousmane Sonko.
 
Pour ce faire, le chef du gouvernement a instruit les ministères concernés de s’atteler à la construction d’infrastructures sociales de base, mais aussi de s’investir pour le retour des services déconcentrés de l’État, qui avaient quitté leurs positions, en raison de l’insécurité.
 
“Tout ce travail budgétisé pour un montant global de 53,6 milliards de francs CFA, va se faire sous la coordination de l’Agence nationale de relance des activités économiques et sociales en Casamance (ANRAC), pour une meilleure optimisation des ressources et actions”, a-t-il avancé.
 
À ce propos, le Premier ministre a demandé la mise en place, au niveau de chacune des régions concernées, d’un comité de pilotage qui sera supervisé par le gouverneur.
 
Il est revenu sur l’accalmie prévalant actuellement en Casamance, soulignant que cette situation est le fruit de l’engagement de l’armée nationale, qui a permis le retour des populations dans 197 villages, pour un nombre total de 5.655 ménages.
 
“Aujourd’hui, il ne reste plus que 33 villages qui sont abandonnés par leurs occupants d’origine à cause de la guerre, soit 992 ménages. Et notre gouvernement s’efforcera de les faire revenir dans les meilleures conditions de vie et de réalisation”, a-t-il ajouté.
 
Il a par ailleurs annoncé que le gouvernement a prévu “un budget spécial” de 10 milliards de francs CFA, pour prendre en charge le déminage de toute la région.

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