Un peu plus sur l’assassinat en France du Sénégalais Fossari Sagna

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On en sait un peu plus sur l’assassinat en France de Fossari Sagna, un Sénégalais d’origine, tout juste âgé de 16 ans. Les faits se sont déroulés à Aubervilliers. Minuit était tout juste passé, dans la nuit de samedi à dimanche dernier, lorsque la police a été prévenue. Au bout du fil, la personne évoquait un groupe de plusieurs personnes, qui s’en prenait à un homme, en le frappant avec ce qui semblait être un couteau et un marteau. Ceux qui ont prévenu la police ont vu les agresseurs s’enfuir et percuter, dans leur fuite, une voiture en stationnement. Lorsque les forces de l’ordre sont arrivées, dans ce quartier proche du périphérique, l’adolescent gisait au sol, en arrêt cardio-respiratoire. Blessé au thorax, au dos, au visage, il a succombé à ses blessures.
Même si personne n’a été interpellée pour le moment, il n’en demeure pas moins que ce meurtre a crée une vive tension alors que la police pense à un règlement de comptes. D’après une source proche de la famille, il a été tué «en représailles à une bagarre qui a eu lieu en juin entre la bande des 4000», du nom d’une cité de La Courneuve, «et la bande des 40», en référence à un ensemble Hlm d’Aubervilliers. «Il était sorti avec des amis ce soir-là. Eux ont réussi à s’enfuir mais pas lui», a raconté cette source, décrivant la victime, qui était déscolarisé, comme un «garçon sans histoire, assez apprécié dans le quartier».
Toujours selon cette source, c’est pour venger sa mort que des élèves du lycée Le Corbusier habitant La Courneuve ont été pris à partie lundi dernier par des élèves résidant eux à Aubervilliers.
Quatre lycéens ont été légèrement blessés lors de cet affrontement qui a impliqué une cinquantaine de jeunes munis pour certains de barres de fer, selon une source policière. Trois ont été conduits à l’hôpital. Depuis cet incident, la police surveille les abords de tous les lycées d’Aubervilliers et de La Courneuve et des Crs ont été mobilisés pour patrouiller à la cité des 4000, a ajouté cette source. Confrontés à la loi du silence, les enquêteurs peinent toujours à identifier les agresseurs. S’ils ont écarté l’hypothèse d’un règlement de comptes lié au trafic de drogue, ils semblent en effet privilégier celle d’un affrontement entre bandes rivales.
A noter que la famille du défunt a lancé un appel aux dons pour financer l’enterrement au Sénégal, où il sera inhumé aux côtés de son père, décédé il y a un an.

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